Anguish a terminé son quatrième album.
Depuis 2007 en Suède, David (guitare, The Third Storm, ex-Veternus), accompagné par J. Dee (chant/basse, ex-Veternus), Linus Oljemark (guitare) et plus récemment Björn Andersson (batterie, Ocean Chief, Elporti, Urna) jouent un Doom Metal sombre. Aujourd’hui, le groupe nous révèle Doomkvädet.
On démarre sur Herein I Burn, un morceau aux influences Old School évidentes. Le son est pesant mais très entêtant, et l’ajout de ce chant brut et saturé ne fait que renforcer ce flot de noirceur qui accélère ou ralentit par moments afin d’appuyer cette oppression. Le groupe continue avec Consumed By The Necro Doom, un titre aux leads perçants mais mélodieux qui accompagnent une rythmique lancinante et écrasante, puis Deranged And Forgotten développe une mélancolie saisissante. Même lorsque la lourdeur vient décupler l’impact du morceau, il conserve cette touche accrocheuse alors qu’I Ett Dunkel Förkorad construit un voile dissonant et angoissant. Les mélodies sont dérangeantes, mais cet aspect aussi abrasif qu’aérien leur donne un charme particulier, tout comme ces harmoniques tranchantes sur Blood Veil. Le morceau présente quelques passages plus techniques tout en restant ancré dans la mélancolie et langueur grâce à des tonalités pesantes, mais la fin de l’album se dessine déjà avec Our Funeral, le dernier morceau. Très long, il présente évidemment les racines Doom du groupe et cette saturation sombre, mais également du chant clair qui crée un contraste avec la lourdeur ambiante ou qui renforce la douceur des guitares, puis le groupe propose des sonorités majestueuses et déchirantes avant de laisser le son mourir avec un dernier râle.
Avec ce nouvel album, Anguish donne à nouveau vie à sa peine. Les riffs présents sur Doomkvädet capturent l’essence même de la mélancolie et de la lourdeur pour les faire danser autour de nous en permanence avant de nous écraser avec une noirceur saisissante.
90/100