Review 781 : Wormwood – Arkivet

Wormwood nous dévoile son troisième album.

Créé en 2014 en Suède, le groupe aujourd’hui composé de J.Engström (guitare, Riket, Withershin), T.Rydsheim (guitare), Nine (chant, Withershin), D.Johansson (batterie) et Oscar Tornborg (basse, Withershin) sort Arkivet.
A noter que l’on retrouve également les voix de Moa Sjölander et Walter Basile (Effess, ex-Black Sunrise, ex-Obscure Devotion…) ainsi que le violon de Martin Björklund (ex-Wachenfeldt).

Le groupe démarre avec The Archive, une composition à la rythmique brute et aux leads mélancoliques. Les hurlements prennent parfois des tonalités plaintives qui collent à merveille à cette ambiance entêtante, puis les riffs deviennent plus énergiques mais également énigmatiques pour Overgrowth. L’atmosphère de ce morceau est assez étrange, devenant parfois pesante tout en jouant sur des solos épiques, puis End of Message nous laisse respirer avec une introduction très calme avant que la vague de noirceur lancinante ne nous frappe. Le morceau est extrêmement intense, et les diverses mélodies qui s’y trouvent ne font qu’alimenter cette flamme, alors que My Northern Heart propose des sonorités Folk. Le rituel se poursuit avec des riffs glaciaux, quelques chœurs en voix claire, puis Ensamheten développe des sonorités à la fois entraînantes et imposantes. Une fois de plus, les chœurs aident à créer cette ambiance si particulière hantée par des mélodies perçantes ou plus douces. Le groupe reste dans cette mélancolie associée à des sonorités brutes et des mélodies entêtantes avec The Slow Drown, un morceau qui développe une progression déchirante dans le son, puis The Gentle Touch of Humanity referme l’album. Le titre est le plus long de l’album avec ses neuf minutes, mais il est également celui qui surprend le plus. Bien évidemment, les mélodies Black Metal sont toujours présentes, mais le groupe n’hésite pas à placer des harmoniques plus intrigantes. Des voix samplées viendront briser le rythme sous quelques notes aériennes, puis la vague de noirceur reprend soudainement pour nous inonder avec cette mélancolie glaciale jusqu’à la fin.

L’art de Wormwood est immédiatement reconnaissable. Sur Arkivet, le groupe développe une telle mélancolie doublée d’une noirceur glaciale et saisissante qu’il est impossible d’ignorer. Cet album est incontestablement le plus intense de leur carrière.

90/100

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