Review 818 : Waldgeflüster – Dahoam

Plus rien n’arrête Waldgeflüster.

Créé en 2005 en Allemagne par Winterherz (chant/instruments, Uprising, Scarcross), le musicien recrutera en 2014 Arvagr (basse/choeurs, Dagnir en Gwann), Thomas Birkmaier (batterie, Scarcross), Markus Frey (guitare) et Dominik Frank (guitare/choeurs, The Course Is Black, Meridian) après des années à faire appel à des musiciens live. En 2021, le groupe nous propose Dahoam, son septième album, chez AOP Records

Les musiciens ont fait appel à Markus “Schwadorf” Stock (Empyrium, The Vision Bleak…) pour le mix et mastering de leur Black Metal aux teintes parfois Post, parfois Folk, mais toujours intenses. A Taglachinger Morgen nous propose une introduction en douceur dans cet univers riche mais sombre avec des guitares au son clair qui accueillent un chant assez calme, puis Im Ebersberger Forst nous propose les premières notes saturées, en accueillant Benjamin König (Bald Anders, ex-Lunar Aurora, ex-Trist) aux claviers. Les hurlements se heurtent à une instrumentale glaciale peuplée de choeurs effrayants et d’une mélancolie tranchante, mais un pause viendra apaiser la tornade avant qu’elle ne reprenne progressivement, offrant des accents DSBM par instants. Le titre est saisissant, et offre une noirceur pénétrante, puis le son s’apaisera à nouveau avec Am Stoa, une interlude aérienne et mystique avant que quelques murmures ne viennent assombrir le son, qui donnera naissance à Am Tatzlwurm. Sur ce titre, l’intensité s’accroît très rapidement, jusqu’à l’arrivée de J.J. (Karg, Harakiri For The Sky) et son chant brut qui colle à la perfection à l’ambiance de ce morceau aussi majestueux que torturé. Le titre dévoile des orchestrations imposantes, mais la viscéralité demeure, avant de laisser place à In da Fuizn, une courte mais glaciale composition. Les hurlements de peine nous transpercent, puis le chant fait renaître cette intensité accompagnés du violoncelle de Nostarion (Dämmerfarben, Folkearth…) avant Mim Blick aufn Kaiser, un titre qui place quelques frappes entrainantes avant la déferlante de ténèbres. A nouveau, les hurlements côtoient le chant clair, et les riffs s’accordent sur ce mélange entre violente et tonalités planantes, tout comme les choeurs renforcent le chant principal, accompagné par Austin Lunn (Panopticon, Dämmerfarben…), puis Am Wendelstoa referme l’album avec des tonalités plus enjouées et lumineuses. Le chant réveille une certaine intensité avant que le titre ne s’apaise pour de bon.

S’il fallait résumer le son de Waldgeflüster à un seul mot, ce serait l’intensité. Dahoam est un album brut et mélancolique qui laisse autant place à la noirceur, la rage et la puissance qu’à la peine, les sonorités planantes et les influences Folk. Peu importe ce qui a attisé votre curiosité, vous devez l’écouter.

90/100

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