La rage de LLNN n’est pas éteinte.
Créé en 2016 au Danemark, le groupe sort rapidement un premier album, qui sera acclamé par la critique. Aujourd’hui, Christian Bonnesen (guitare/chant), Rasmus Furbo (basse), Rasmus G. Sejersen (batterie) et Ketil G. Sejersen (synthétiseur) nous dévoilent Unmaker, leur troisième album.
On débute avec Imperial, une composition inquiétante au son lourd et imposant. Le titre est clairement prévu pour nous assommer tout en nous effrayant grâce à son ambiance sombre, ses hurlements francs et surtout sa rage brûlante. L’oppression continue avec Desecrator et ses sonorités chaotiques que le groupe développe en compagnie de Matt McGachy (Cryptopsy). Le chanteur apporte une lourdeur supplémentaire à ce bloc sonore, qui sera suivi de la lancinante Obsidian, une composition qui joue énormément sur ce contraste brut entre lourdeur et mélancolie. On continue avec Vakuum, une interlude assez courte qui nous laisse reprendre notre souffle tout en nous maintenant dans cet univers pesant avant Scion, une nouvelle dose de ce chaos infernal. Noirceur et lourdeur se mêlent à nouveau dans une base martiale sous ces hurlements, puis Interloper propose des harmoniques plus aériennes pour introduire progressivement son agressivité. Les vagues de son sont régulières mais toujours aussi écrasantes, alors que Division nous propose une énergie impie et saisissante, tout en conservant cette saturation étouffante. L’album continue avec Forger, une composition qui place la furie au centre de son concept. Si des ambiances majestueuses viennent accompagner les riffs, ils sont imprégnés de cette énergie explosive, alors que Tethers vient proposer un groove malsain qui colle à la perfection à cet univers de rage et de colère. Le titre est assez long, offrant des accalmies à ces riffs bruts, mais également des passages puissants et chaotiques avant Resurrection, une outro qui surprendra par son calme. Pourtant, on sent que sous cette douceur aérienne, quelque chose attend…
LLNN nous propose un avant-goût du chaos version Post-Metal. Le son du groupe a encore franchi des barrières avec Unmaker, un album intense au son apocalyptique qui propose une efficacité et une noirceur viscérales. Dérangeant, mais addictif.
90/100