Review 841 : Alda – A Distant Fire

Alda déploie sa noirceur.

Créé en 2007 aux Etats-Unis, le groupe composé depuis le début de Stephanie Knittle (basse/violon/chant), Timothy Brown (guitare), Jace Bruton (guitare/choeurs) et Michael Korchonnoff (chant/batterie/harmonium, With the End in Mind) nous dévoile aujourd’hui A Distant Fire, son quatrième album. Ils sont accompagnés en live de Vines (guitare, Eigenlicht, Fauna).

L’album débute avec la mélancolie de First Light, une composition qui nous intègre sans attendre à cette veillée au coin du feu, qui donne naissance à Stonebreaker, un titre brut mais majestueux. La mélodie est aussi entêtante que le chant est rocailleux, créant une tornade de puissance qui sait également se montrer lancinante et planante, sans jamais oublier que la noirceur attend, tapie dans l’ombre. Le morceau donnera naissance à Drawn Astray, une composition plus lente et aérienne, notamment grâce à ces petits éclats de douceur en arrière plan, mais le morceau se parera d’éléments Folk, puis de patterns très accrocheurs. Un chant clair vient nous envoûter avant que l’avalanche de noirceur ne revienne, couplée à des leads dissonants, puis Forlorn Peaks nous propose une froideur piochée à la fois dans les racines du Black Metal, mais également dans une ambiance qui représente pour moi parfaitement l’artwork. Le tempo ralentit, mais les riffs restent entêtants, créant une continuité prenante, sur laquelle le chant hurlé se pose de manière naturelle, puis Loo-Wit, un court titre instrumental, débute avec un vent de douceur. Le morceau est hypnotique et lent, et il nous mène à A Distant Fire, le très long dernier morceau. Un chant clair rejoint la mélodie en son clair avant que la rythmique ne s’embrase. Pendant les seize minutes de musique, le titre passera par des univers bruts, éthérés et mystérieux, tout en adaptant sa vitesse, devenant parfois froid, parfois mystique mais la flamme brûle tout au long du morceau pour relancer l’intensité avant de s’éteindre définitivement après un final aux accents Folk.

Un album d’Alda est une expérience hors du temps, et A Distant Fire n’y fait pas exception. Le son naît lentement avant de s’embraser, de décroître puis de se relancer, sans jamais réellement mourir jusqu’à ce final, qui ressemble étrangement à l’introduction, créant un cercle parfait de communion mystique sombre.

95/100

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