The Breathing Process confirme son retour.
Créé en 2003 aux Etats-Unis par Jordan Milner (guitare/basse/choeurs), le groupe a commencé par du Metalcore avant de passer à un mélange de Deathcore aux influences Black/Death et Symphonique. Sara Loerlein (guitare/chant clair) rejoint le groupe en 2009, mais le groupe est sujet à quelques changements de line-up. Aujourd’hui accompagné par Bryan Bever (batterie), Alexander Bryce (guitare/basse/chant/piano), Dan Patton (basse) et Chris Rabideau (chant), le groupe nous présente Labyrinthian.
On démarre avec Terminal, un titre à l’introduction sombre et angoissante, qui sera complété par une rythmique écrasante. Les orchestrations majestueuses donnent un relief captivant à cette violence brute, tout comme la mélancolie pénétrante de Shadow Self, une composition lancinante qui accentue les tonalités pesantes. Le groupe développe également des influences mystiques et planantes, qui continuent sur Wilt, un titre imposant sur lequel on retrouve également David Simonich (Signs of the Swarm) au chant. L’alliance vocale renforce ce titre qui était déjà surpuissant et malsain, tout en ajoutant un soupçon de dissonance avant A Savage Plea, une composition aux influences plus douces. Le contraste est divinement accrocheur, et il donnera même naissance à des sonorités planantes, puis le groupe invite Jamie Graham (Viscera, ex-Heart of a Coward) pour Labyrinthian, le titre éponyme. Entre leads transperçants, lourdeur et violence assumée, ce passage en chant clair intense, soutenu par des mélodies aériennes est tout bonnement sublime, exposant une facette différente de l’univers du groupe. On continue avec I Sleep, I Wake qui reste dans ce contraste entre violence brute et mélancolie travaillée, mais le titre est long et il dévoilera également des parties plus majestueuses, plus sombres et plus entêtantes avant de laisser la tornade revivre. Heir to None renoue avec les tonalités pesantes pour donner au morceau une allure de marche guerrière, mais les orchestrations proposent également de la noirceur, alors que Shroud renoue avec cette violence effrénée entourée de leads perçants. Atlas propose à nouveau cette lourdeur étouffante entre hurlements massifs et orchestrations grandioses, puis l’album prend fin avec la tragique We, The Drowned une composition extrêmement lancinante. Le piano apporte une mélancolie saisissante à cette rythmique déjà très pesante, puis le chant se charge de nous achever avant que le titre ne se termine, toujours plongé dans la tristesse.
The Breathing Process nous dévoile un univers intense, puissant et riche avec Labyrinthian. Bien qu’axés sur ce contraste entre ambiance majestueuse et puissance brute, chaque titre possède sa propre identité, qu’elle emprunte à la mélancolie ou à la rage.
90/100