Review 864 : Cradle of Filth – Existence Is Futile

Logo Cradle Of Filth

Trente ans de carrière et un quinzième album pour Cradle of Filth.

Intitulé Existence Is Futile, il fait la fierté de Dani Filth (chant, Devilment), Marthus (batterie, Inner Fear, Titanic, ex-Masterplan), Daniel Firth (basse, ex-Man Must Die), Rich Shaw (guitare, NG26), Ashok (guitare, Inner Fear, Titanic) et Anabelle Iratni (claviers/chant, Devilment, Veile), leur nouvelle recrue.

L’album débute avec The Fate Of The World On Our Shoulders, une introduction à la fois majestueuse et sombre qui présente rapidement la nouvelle voix féminine, puis qui débouche sur Existential Terror. Si vous connaissez le groupe, vous savez à quoi vous attendre : un mélange de Black Metal, de Metal Gothique et ce chant si particulier que seul Dani Filth maîtrise, et qui donne cette touche propre au groupe. Les orchestrations et autres choeurs sont toujours au rendez-vous, tout comme les mélodies sombres, que l’on retrouve aussi sur Necromantic Fantasies, une composition majestueuse qui nous rappelle de vieux souvenirs. Si les riffs sont solides, les refrains sont envoûtants, créant un contraste addictif qui se poursuit sur Crawling King Chaos, le titre choisi pour dévoiler l’album. Blast, orchestrations, ambiance oppressante, hurlements possédés et une déferlante sombre, tout est fait pour annoncer un refrain entêtant, puis la pression redescend avec Here Comes A Candle – (Infernal Lullaby), une douce interlude gothique. Le son pesant nous porte droit sur l’hypnotique Black Smoke Curling From The Lips Of War, une composition qui sait mêler quiétude infernale et les influences majestueuses, tout comme faire accélérer le tempo avec des riffs rapides soutenus par la voix d’Anabelle, qui sait se montrer ferme. Discourse Between A Man And His Soul propose des tonalités lancinantes, pesantes et très profondes, offrant un paysage propice aux mélodies planantes, puis The Dying Of The Embers propose un tempo plus énergique et des influences orientées sur une dualité entre Heavy et Black Metal. Le titre nous dévoile des éléments épiques et des passages dissonants, puis Ashen Mortality nous offre une nouvelle pause aux accents majestueux. How Many Tears To Nurture A Rose renoue rapidement avec cette mélancolie dissonante, mais également avec une énergie évidente liée au tempo élevé, puis Suffer Our Dominion nous propose à nouveau des tonalités écrasantes. Une voix samplée s’adresse à nous avant d’être interrompue par la rythmique, qui se renforce progressivement. Le groupe cultive le mystère tout en apportant des éléments accrocheurs, puis Us, Dark, Invincible vient clore l’album avec un son majestueux. Le morceau propose également des tonalités occultes et des orchestrations qui donnent à cette base Old School saisissante une portée sombre et hypnotique jusqu’au dernier moment.

Malgré les changements de line-up, Cradle Of Filth reste fidèle à son âme errante. Le son du groupe est toujours aussi puissant et contrasté sur Existence Is Futile qu’il a pu l’être auparavant, créant un univers sombre, morbide et pourtant majestueux à base de ses différentes influences.

85/100

English version?

Laisser un commentaire