Windfaerer nous propose un quatrième album pour ses quinze ans.
Créé en 2006 aux Etats-Unis, le groupe est composé d’Invierno (Seltar), Michael Gonçalves (chant/guitare, Replicant, Voidscape), Valcek (violon/chant, Thank You Scientist), Michael Muñoz (basse), Itay Keren (guitare, Afar, ex-Angelcide) et James Applegate (batterie, Replicant) pour la sortie de Breaths of Elder Dawns.
Bien qu’assez mélancolique, le son du groupe est très énergique, et bénéficie d’un tempo élevé, comme on le constate immédiatement avec Oxala?, un titre qui infuse son Black Metal Atmosphérique avec des racines Folk saisissantes. Le son est majestueux, glacial et quelques chœurs se glissent dans la rythmique solide, puis Depletion vient nous déverser sa mélancolie et ses sonorités aériennes, soutenues par les instruments Folk. Bien que le morceau soit long, il nous permet de nous laisser bercer par ce son brut et prenant, qui n’hésite pas à ralentir pour proposer des harmoniques lancinantes ou au contraire à accélérer pour dévoiler toute sa rage. De la communion sur le break renaît la flamme, puis A Forbidden Path nous laisse respirer en compagnie d’une courte mais entêtante mélodie, alors que le groupe pioche dans des influences Post-Black pour Into the Mist. Le titre est assez prenant, proposant un son très brut lié à des leads aériens et un chant plus sauvage, mais le contraste intense nous mène droit sur la dissonante Astral Tears. Bien qu’un peu plus court, le morceau mélange toujours un son glacial aux influences majestueuses et païennes surmonté de hurlements bruts qui feront exploser cette rythmique avant Starcrossed. Une cornemuse nous fait entrer dans ce superbe paysage dévasté décrit par les hurlements et sublimé par les leads transcendants, où le temps semble s’arrêter, puisque c’est Orchard qui nous fera souffler avec des tonalités planantes. Mais le calme ne durera pas, puisque le son s’assombrira jusqu’à Longing to Ascend, une composition au son plus calme, du moins sur la première partie du morceau. L’accélération donnera une dynamique différente au titre, qui se montrera plus sombre, puis les sonorités entêtantes nous portent jusqu’à cet étrange final avant qu’Entombed in Glacial Waves ne vienne nous inonder. A nouveau, le groupe nous propose un son imposant qui pioche dans les racines du Black/Folk ainsi que dans diverses influences sombres pour clore l’album en beauté.
Pour être honnête, je ne connaissais et n’attendais rien de Windfaerer. Mais avec Breaths of Elder Dawns, j’ai découvert un univers glacial, prenant et intense qui prend ses racines autant dans un Black Metal aérien et Old School que dans des racines Folk sérieuses et intemporelles. Ecoutez-le.
95/100