Pas de pitié, le premier album de Cystectomy arrive.
Créé à l’international par Oscar Ortega (guitare, Strappado, Tortured, Septycemia, Esophageal…), Juan Pablo Flores (batterie, Reptilium) et Randy Leung (chant, Facelift Deformation), le groupe nous propose Deprive to Hollowness, son premier album.
L’album démarre avec Incorporeal Ontologies, un titre à l’introduction inquiétante qui va rapidement placer des riffs efficaces et groovy. Les hurlements bestiaux sont évidemment de la partie, tout comme les breaks dopés aux infrabasses, et ça continue avec Past Life Amnesia, un titre aux accents Old School qui proposent des riffs accrocheurs et un groove assassin. La rythmique ne laisse aucun temps mort avant Reincarnation, une composition qui mélange des sonorités modernes et un Slam Death à l’ancienne. Le titre est fait d’efficacité pure, tout comme The Oath of Falsifiers, l’un des titres les plus violents de l’album. Les moshparts donnent naissance à des breakdowns dévastateurs, qui servent de base aux growls et aux pig squeals, mais une infrabasse vient nous écraser avant la partie finale. Psychic Boundary continue de mêler des riffs Old School avec des patterns dansants et modernes, mais une fois de plus les breaks et les changements de rythmiques viennent accentuer la violence, tout comme sur Gangrenous Awareness, une composition efficace. Le morceau n’hésite pas à faire appel aux moyens modernes pour renforcer la violence pure, tout comme sur la véloce Holocaust Witness et ses patterns groovy. Mais cette extrême brutalité qui pioche autant dans les riffs Old School et les effets modernes refait surface, tout comme sur Grim Season Circulation, qui ferait mosher un mort. Le morceau joue sur l’efficacité pure, et les parties ralenties jouent évidemment sur des effets assourdissants avant Atonement, un titre massif et rapide,qui use de breaks écrasants. Le morceau continue dans ces tonalités grasses et brutes, tout comme la dansante Witness of the Cataclysm qui nous assommera régulièrement avec ses patterns lourds. Les effets participent à la violence surnaturelle du morceau, déjà entretenue par les riffs, mais qui explosera une fois de plus avec ces riffs assassins.
Cystectomy aime à la fois les sonorités Old School et modernes du Slam Death. On le comprend très facilement avec Deprive to Hollowness, un album qui présente à la fois des riffs efficaces et dévastateurs comme des effets et des patterns écrasants plus modernes.
90/100