Churchburn fête ses dix ans avec un troisième album.
Créé en 2011 aux Etats-Unis, le groupe composé de Dave Suzuki (guitare/chant, DNR, ex-Vital Remains), Ray McCaffrey (batterie, Sin of Angels), Timmy St. Amour (guitare, Howl) et Derek Moniz (basse/chant, Black Acid Prophecy) nous présente Genocidal Rites, qui arrive trois ans après le précédent méfait.
L’album débute sur les sonorités sombres et angoissantes de Toll Of Annihilation, une courte mais dissonante introduction qui nous lâche sur Genocidal Rite après un son de cloche. Lenteur, oppression et noirceur nous écrasent immédiatement alors que les hurlements en arrière-plan leur donnent une dimension presque ésotérique. Le son se coupe d’un coup puis repart après quelques notes en son clair, accueillant des leads épiques pour accompagner la masse sombre et les frappes martiales, puis le tempo accélère pour Swallowed By Dust. Le son est toujours aussi sale, créant un contraste avec les leads aériens, puis la rage s’éteint à nouveau d’un coup, avant de laisser les braises s’intensifier sur une rythmique lente. L’ambiance est toujours aussi étouffante, même lorsque le tempo accélère avant de laisser place à la douce Unmendable Absence. Quatre minutes de sonorités apaisantes, de notes planantes et de tonalités claires avant que Scarred ne vienne tout annihiler avec sa distorsion crasseuse, ses hurlements maudits et ses riffs pesants. L’ambiance du morceau précédent refait surface au milieu du morceau pour donner naissance à un lead aérien alors que la rythmique se relève, nous martelant jusqu’à ce qu’elle laisse place à Sin Of Angels. John McEntee (Incantation, Beast of Revelation, ex-Mortician, ex-Funerus) joint ses hurlements bruts à ceux du vocaliste, tout en donnant une touche de Death/Doom poisseux au morceau, qui se parera de tonalités épiques après un court moment de répit. Le rouleau compresseur commence peu à peu à s’éteindre tout en offrant des influences mystiques sur le final, qui laisse planer le mystère.
Le retour de Churchburn est ancré dans la crasse et la noirceur. Bien qu’il soit un peu court, le groupe confirme avec Genocidal Rite sa place dans la scène, tout en allant parfois traîner du côté du Death/Doom pour agrémenter ses sonorités étouffantes.
90/100