Les vétérans du Death Metal Viking Unleashed reviennent avec No Sign of Life, leur quatorzième album.
Depuis 1989, Johnny Hedlund (basse/chant, ex-Nihilist) et Anders Schultz (batterie, Unanimated) mènent la barque, qui a accueilli Tomas Olsson (guitare, ex-Julie Laughs Nomore) en 1990 et Fredrik Folkare (guitare, Firespawn, Dead Kosmonaut, ex-Necrophobic) en 1995.
L’album démarre avec The King Lost His Crown, un morceau qui reste fidèle à ce son suédois agressif Old School que le groupe développe depuis ses débuts. Les harmoniques mélodieuses se joignent rapidement au mélange, créant ce contraste accrocheur, tout comme sur la sanglante The Shepherd Has Left the Flock et son groove solide. Le morceau offre des leads perçants et une base énergique sur laquelle les hurlements rauques se posent avec fracas, puis le groupe continue avec Where Can You Flee. Une rythmique martiale saccadée nous fera immédiatement remuer le crâne tout en profitant de cette crasse sonore maîtrisée, alors que l’imposante You Are the Warrior crée une ambiance assez pesante et sombre. Le groupe propose tout de même des parties lead épiques, qui créent un contraste avec la noirceur de la rythmique, puis No Sign of Life revient déchaîner l’énergie brute. Le tempo effréné permet au groupe de placer des leads déchirants dans la plus pure tradition du Death Metal sous des blasts solide, puis les breaks viennent alourdir la composition, alors que The Highest Ideal renoue avec des mélodies glaciales. Le titre est très accrocheur et permet d’avoir un bon aperçu de l’univers du groupe pour les nouveaux venus, et l’enchaînement avec la mystérieuse Midgard Warriors for Life se fait avec une fluidité incroyable. Les leads dissonants sont mis à l’honneur sur l’introduction, puis les riffs épiques reviendront bien vite. Le solo mettra tout le monde d’accord avant que Did You Struggle with God ne frappe avec son énergie contagieuse. La rythmique est une fois de plus très accrocheuse tout en plaçant quelques parties plus techniques sur ce morceau assez court, puis Tyr Wields the Sword accélère à nouveau le tempo pour une véritable déferlante de violence. Les patterns Old School font à nouveau leurs preuves, ne ralentissant que pour placer un solo. L’album touche à sa fin avec It Is Finished, une composition massive, lourde et accrocheuse, mais également c’est Here at the End of the World qui refermera définitivement cet épisode avec des mélodies entêtantes et cette rage que l’on sent brûler jusqu’à la dernière seconde.
Unleashed continue sa route en restant ancré dans ses racines suédoises Old School. Très brut mais également très mélodieux, No Sign of Life développe un univers contrasté et accrocheur peuplé par des riffs efficaces et agressifs, d’une froideur scandinave et d’une rage millénaire. Un futur classique.
95/100