Review 895 : Livløs – And Then There Were None

Livløs récidive avec And Then There Were None, son deuxième album.

Créé en 2014 au Danemark, le groupe composé de Franz Posch (guitare), Søren Frambo (basse), Kenneth Breinbjerg (guitare) et Thomas Dannemand (batterie) remplace son premier chanteur après la sortie d’un album. Niklas Lykke (chant) rejoint le groupe, qui sort And Then There Were None en 2021, illustré par Mariusz Lewandowski (Bell Witch, Abigail Williams, Eremit, Jupiterian…).

L’agressivité règne en maître dès And Then There Were None, le premier morceau. On sent clairement les influences Old School du groupe, qui cachent une certaine technicité agrémentée de mélodies sanglantes et de sonorités aériennes qui s’intègrent à la perfection à cette base brute, tout comme Serpentine Supremacy et son groove sombre. On reconnaît facilement les racines du groupe sur ce morceau, qui place harmoniques chirurgicales et patterns accrocheurs au même niveau que les hurlements bruts, tout comme la lancinante Mortal Severance. Le son est pesant et plus malsain que sur les morceaux précédents, permettant aux musiciens d’exploiter des tonalités plus lourdes couplées à des mélodies tranchantes, ce qui donnera un résultat de plus en plus planant et majestueux, alors que Pallbearer renoue avec l’agressivité directe après une courte intro inquiétante. Les éléments s’enchaînent en nous faisant remuer le crâne, de la rythmique solide aux hurlements motivants et aux leads saccadés, puis le groupe nous autorise une pause avec Kistefjael, une courte instrumentale. Les mélodies reposantes donneront naissance à la saturation de Drenched In Turmoil, un titre perçant qui exploite autant la dissonance que les différentes formes de violence que le groupe sait développer. Si la première partie du morceau conjugue rapidité avec puissance, le tempo ralentira peu à peu pour donner un final écrasant, mais Seize the Night renoue immédiatement avec un son énergique en développant des influences Heavy dans ses leads. On notera également une mystérieuse mélodie qui prend naissance sur un moment plus calme, puis Gallows mêle une entêtante dissonance avec le groove accrocheur du Death Mélodique. Le titre est parfois amené à ralentir, mais la fureur refait vite surface, comme sur The Purest Black, le dernier morceau. La lourdeur accélère pour créer un contraste intéressant dans ces ténèbres étouffantes, qui finiront par mourir avec un hurlement.

Avec son Death Mélodique aux multiples influences, Livløs est capable de produire un son aussi brut que fascinant. And Then There Were None offre une noirceur majestueuse, des riffs tranchants et un son pesant, qui se mélangent sous une bannière agressive et impitoyable.

90/100

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