Review 901 : Surturs Lohe – Wielandstahl

Surturs Lohe fête ses vingt-cinq ans un cinquième album.

Ragnfalt (guitare), Alraun (chant/flûte), Heidenherz (chant/guitare, Fimbulvet, ex-Menhir), Ralf Clemen (basse, Menhir) et Max (batterie) nous dévoilent Wielandstahl pour 2021. 

L’album débute avec Sohn von Glut und Stahl, une longue introduction majestueuse qui laisse un Black Metal lent se mêler à des influences Folk et des choeurs avant Mimes Reigen, un premier titre aux riffs acérés et froids. La rythmique se montre parfois lancinante en ralentissant, puis des sonorités claires entêtantes apparaissent, accompagnées d’une flûte. Les hurlements bruts et ce doux chant féminin se mêlent avant que le chant ne l’emporte sur la mélancolique et mélodieuse Die Schwanenballade. Le son planant nous conduit sur la glaciale Wielandstahl, un titre solide et plus sombre qui laisse une place aux hurlements. Des parties imposantes accompagnés des choeurs sont tout de même présentes, mais le morceau fait la part belle aux harmoniques noires et à cette rythmique pesante, puis les leads de la partie finale prennent fin avant le début de Von albischer Hand, une composition très ambiante et douce. Une fois de plus, ce sont plusieurs voix qui nous chantent aux oreilles tout en nous accompagnant jusqu’à Nidungs Reich, une composition puissante et très brute. On retrouve les hurlements, parfois soutenus par des choeurs, mais également une rythmique aux accélérations épiques très accrocheuses, créant un contraste avec cette quiétude inondée d’influences Folk. Der lahmende Schmied renoue avec les racines viscérales du Black/Pagan, une fois de plus adoucies avec le chant féminin et des parties aériennes, mais les deux univers cohabitent à la perfection et se répondent avant de laisser places à des passages instrumentaux. Kelche von Gold continue dans cette dynamique violente aux riffs rapides, brisée par une douceur lancinante et entêtante accompagnée par des leads avant l’accélération finale, qui nous propulsent sur la dissonante Nur ein Vogel. Le titre mélange également la puissance brute et les mélodies planantes, tout en se parant d’influences épiques, majestueuses et presque mystiques pour clore l’album.

Le son de Surturs Lohe est partagé entre la rage du Black Metal et la quiétude des influences Folk. Mais Wielandstahl parvient à merveille à réunir les deux parties de son univers en créant un paysage aussi sombre que mystique, dans lequel chaque élément a sa place.

85/100

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