Obscura se relève.
Depuis 2002, Steffen Kummerer (chant/guitare, Thulcandra) mène le groupe, qui oscille entre Death Technique et Progressif. En 2020, le line-up est remanié, et Jeroen Paul Thesseling (basse, Quadvium, Salazh Trio, ex-Mayan, ex-Pestilence), Christian Münzner (guitare, Alkaloid, Eternity’s End, Paradox, ex-Defeated Sanity, ex-Necrophagist, ex-Spawn of Possession) et David Diepold (batterie, Cognizance) rejoignent le fondateur, puis annonce A Valediction, son sixième album.
L’album débute avec la douce mélodie de Forsaken, une composition qui va rapidement s’assombrir tout en se parant d’une technicité assez mélodieuse. Le chant brut rejoint le mélange, qui propose une rythmique accrocheuse entrecoupée de parties dissonantes et entêtantes qui s’étalent le long du titre, puis Solaris vient déchaîner sa rage. Le titre reste maîtrisé de bout en bout avec des éléments complexes et des leads réfléchis, puis A Valediction, le titre éponyme, nous apporte ses mélodies agressives et sa rythmique très Old School. When Stars Collide reste dans ces sonorités brutes tout en proposant technicité et mélodies tranchantes, puis Björn « Speed » Strid (Soilwork, Act of Denial, The Night Flight Orchestra) apparaît pour quelques passages en chant clair entrecoupés de leads. La mystérieuse In Unity prend la suite, dévoilant dissonance, lourdeur et des sonorités explosives qui se posent sur un groove agressif, puis Devoured Usurper vient nous écraser avec des riffs lancinants et un growl caverneux. Le morceau est pesant, gras et sombre, mais une accélération très Old School viendra donner ce sursaut d’énergie et de brutalité, puis The Beyond continue dans la noirceur. Les riffs sont également très mélodieux et agressifs, alors qu’Orbital Elements II se concentre sur la technicité de tous les musiciens pour une composition instrumentale de haut niveau. La basse fretless est réellement mise en avant sur ce titre, puis le chant revient avec The Neuromancer, une composition à la fois mystérieuse et directe. Le tapping joue également une place importante, surtout au niveau des guitares, mais la rythmique sait se montrer pesante et violente, tout comme In Adversity et sa rage brûlante. L’énergie ne faiblit jamais sur cette rythmique rapide aux leads tranchants ou entêtants, alors qu’Heritage, le dernier morceau, se pare de tonalités similaires au premier titre. On retrouve également ce groove accrocheur avec une note pessimiste, puis des choeurs entêtants font leur apparition avant que l’outro ne vienne nous hanter une dernière fois.
La renaissance d’Obscura est un succès. On retrouve la technicité, la mélodicité et les parties Old School sur A Valediction, tout en piochant parfois dans des tonalités mystérieuses, sombres ou brutes, assurant une continuité parfaite.
85/100