Perveration sort son premier album.
Créé en Indonésie par Jossick (chant, Invigorate, Innocent Decomposure, Departed, Dissanity) et Sahrul Ramadhan (guitare/basse/batterie, Anthropophagus Depravity, Invigorate, Depraved Murder, Scattered Disease), le duo sort une première démo en 2020, puis annonce Perversion in Manifest Disease pour fin 2021 chez Comatose Music.
L’album débute sur le massacre introductif de Destined to Imitate, un titre aussi gras que lourd qui pioche dans les sonorités groovy d’un Slam Old School solide pour appuyer ses hurlements bruts. Inject, Pleasure and Suffocation continue dans ces tonalités accrocheuses et violentes qui mettent en avant des parties instrumentales écrasantes, ainsi qu’un chant épais, puis Dying Taste prend la suite avec une régularité impressionnante. Les riffs sont simples mais rapides et efficaces, tout comme sur Covid-69, un titre qui dévoile une graisse auditive pesante. Le chant s’en trouve alourdi, tout comme les riffs propices au mosh, puis Inoculate Rotten Maggots nous assomme avec des palm-mutes assassins. La rythmique saccadée est très efficace, alors que c’est surtout la batterie qui mène la danse sur Sanity Depredation. Sans surprise, le morceau reste ancré dans la lourdeur et l’efficacité brute, tout comme Preserved Agony, une composition qui calque la rythmique du morceau précédent en y ajoutant des parties plus lentes et étouffantes. Erotic Disease propose des éléments plus violents et saccadés à la rythmique, créant quelques explosions de rage, alors que la voix nous projette dans les profondeurs de la saturation, surtout sur ce break épais avant Manifestation Infection, la courte composition finale, qui finira par un sample représentant probablement la pochette.
Perveration connaît les bases du Brutal Death, et peut même y injecter des influences Slam. Pourtant, Perversion in Manifest Disease semble un peu linéaire, et le groupe pourrait sans souci y ajouter quelques influences supplémentaires pour le rendre excellent.
70/100