Review 907 : Corpus Diavolis – Apocatastase

Corpus Diavolis s’éveille pour un quatrième album.

Créé en 2008 en France, le groupe compte sur Daemonicreator (chant/synthétiseurs), Analyser (guitare), Kosm (guitare), Funeral (basse) et King Had (batterie) pour Apocatastase. L’artwork a été réalisé par Khaos Diktator Design (Gorgoroth, Nadsvest).

L’album débute avec Apocatastase, un premier titre qui nous place immédiatement dans une ambiance sombre, peuplée par la dissonance et des sonorités malsaines. Une rythmique pesante accueille un chant mystique, alors que les riffs s’intensifient en gardant ces sonorités ésotériques mélodieuses, puis un son mystérieux rejoint le mélange avant Collodium, un titre brut et lancinant. Les leads perçants dévoilent des influences plus profondes tout en plaçant une base rythmique épaisse et impénétrable, qui cesse peu avant l’arrivée de la brutale The Dissolution and Eternal Extasy in the Embrace of Satan. Le morceau dévoile immédiatement ses influences Old School tout en les mêlant à cette base pesante et sombre qui devient parfois accrocheuse tout en nous laissant dans cette optique ritualistique. Les choeurs jouent également leur rôle sur le final, puis The Pillar Of The Snake nous écrase avec un brouillard sonore intense. La longueur du morceau lui permet d’accélérer tout en conservant son ambiance oppressante et surnaturelle, et le placement de quelques claviers épiques aide à rythmer le titre avant la perçante Triumphant Black Flame, qui sera la composition la plus courte. La rythmique nous roule dessus à la manière d’un char d’assaut à pleine vitesse, puis At The Altar of Infinite Night mêle cette rythmique sauvage aux tonalités occultes qui développent une atmosphère à la fois pesante et fascinante. Le groupe ajoute des leads entêtants à la lenteur fantomatique avant d’accélérer, puis les choeurs démoniaques referment l’album avec des riffs pesants.

L’univers de Corpus Diavolis se développe entre oppression, dissonance et sonorités mystiques. Bien que tous leurs albums soient d’une noirceur évidente, Apocatastase nous fait vivre ce rituel occulte avec eux, créant une atmosphère pesante à chaque instant, que la rythmique soit planante ou brute.

90/100

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