Review 919 : Hypocrisy – Worship

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Venez accueillir le culte d’Hypocrisy.

Après huit années d’absences, puis de concerts, le groupe suédois créé par Peter Tägtgren (chant/guitare, Pain, ex-Bloodbath, ex-Lock Up, ex-Lindemann, ex-The Abyss, ex-War) en 1991 (ou 1988 sous le nom de Seditious) et complété par Mikael Hedlund (basse, ex-The Abyss, ex-War), Horgh (batterie, Immortal) et Tomas Elofsson (guitare, Berzerker Legion, ex-God Among Insects), nous présente Worship, son quatorzième album.

Pour être honnête, j’attendais l’album. Énormément. Et la pochette de Blake Armstrong (In Flames, Carnifex, Kataklysm…) n’a fait qu’accentuer mon impatience. Lors de l’introduction de Worship, le premier titre, je n’en pouvais plus, et l’arrivée de ces leads criards mais majestueux m’a fait comprendre que mon attente allait être récompensée. Le premier hurlement, rapidement suivi par une rythmique solide, puis par des leads fous, ne fait que confirmer ma pensée : le son est exactement le même qu’avant. La rage n’a pas faibli et les mélodies sont tout aussi corrosives que perçantes, tout comme sur Chemical Whore, le titre choisi pour présenter l’album. Plus lent et plus pesant, il nous montre que le groupe sait toujours mêler des sons entraînants avec une lourdeur lancinante, puis Greedy Bastards renoue avec des sonorités agressives tirées de la scène suédoise, des saccades puissantes et ce son qui n’appartient à personne d’autre qu’Hypocrisy. Le chant du vocaliste est encore une fois inimitable, puis Dead World vient nous écraser sans ménagement avec un groove puissant. Le titre mélange des mélodies agressives et une lourdeur moderne qui compte beaucoup sur la basse, alors que We’re The Walking Dead vient développer un son planant et hypnotique. Encore une fois, il n’y a qu’eux qui savent créer cette atmosphère pesante et majestueuse de cette manière, renforcée par un chant à la fois puissant et compréhensible. Brotherhood of the Serpent développe une lourdeur accrocheuse agrémentée de mélodies et d’une ambiance sombre, puis Children of the Gray nous propose cette introduction addictive qui ne peut que nous laisser espérer une violence brute. Et je ne me suis pas trompé, la rythmique nous offre cette progression accrocheuse en compagnie de mélodies entêtantes et d’un chant impérial, puis Another Day arrive pour briser des nuques. Le titre est le plus brut et direct de l’album, jouant sur des palm mutes efficaces et des saccades énergiques, puis il nous lâche sur They Will Arrive, une composition plus lente, mais qui tire également profit de ces patterns efficaces. Les cris perçants côtoient le growl puissant sur des mélodies agressives, puis Bug in the Net déploie à nouveau les tonalités lancinantes. Les mélodies majestueuses nous enveloppent dans ce cocon sombre, puis Gods Of The Underground signe la fin de l’album. Le titre est une sorte de mélange entre mélodies perçantes, rythmique solide, parties de chant diversifiées, et des leads transcendants. Et c’est tout ce qu’il nous fallait pour terminer.

Encore une fois, je vais être honnête : j’adore Hypocrisy. J’ai écouté leur discographie un nombre incalculable de fois. Et j’attendais Worship de pied ferme. Le fan qui vit en moi n’a pas été déçu, tant le groupe sait toujours manier ses armes de prédilection, à savoir une lourdeur accrocheuse, des mélodies perçantes et un chant imposant. Ecoutez-le.

95/100

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