Review 934 : Teitan – Vákuum

Teitan avance dans les ténèbres avec un nouvel EP.

Créé en 2007 aux Pays-Bas, le groupe sort une démo avant de s’éteindre en 2010. Mais en 2018, Devi “Marquis” Hisgen (tous instruments/chant, Marquis, Cthuluminati) fait revivre son projet, puis sort un album en 2019. Vákuum est annoncé en 2021.

The Grinding Teeth of the Wheel of Time débute cet EP qui s’ancre dans un Black Metal brut avec des riffs violents, mais qui savent également faire place à une dissonance fantomatique et à des sonorités imposantes, tout en offrant un chant soutenu par des choeurs terrifiants. Le son pioche également dans des patterns accrocheurs, alors qu’I Become the Lunar Sky nous dévoile une introduction aérienne avant d’invoquer la noirceur pesante ainsi qu’un chant aux multiples facettes. Les différentes voix nous entourent avant de donner naissance à Je Vois La Fin, un titre pesant et lancinant qui nous donne un avant-goût de l’apocalypse. Le vortex ténébreux nous enveloppe entre ce chant clair désespéré et ces hurlements rauques, puis la mélancolie nous quitte avant Metempsychosis, une composition très aérienne. Quelques effets trouvent leur place dans l’introduction, puis la rythmique brute vient nous écraser avec ce son ténébreux planant et oppressant, qui se poursuit jusqu’à la fin avant Description of the Passing, une composition plus étrange. L’introduction emprunte au Post Rock et dévoile un chant mystique qui nous surprendra tout en s’intégrant à la perfection à cet univers pesant avant cette ultime participation vocale.

Teitan construit un univers formé de sonorités Old School et mystiques pour développer sa noirceur. Si Vákuum est directement inspiré des sonorités brutes et tranchantes, le musicien sait également invoquer des parties plus dissonantes, fantomatiques et surtout intenses.

90/100

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