Review 936 : Intricated – Apocalyptic Metamorphosis

Intricated sort son deuxième album.

Créé en 2007 en Thaïlande, le groupe composé de Panyawat Sridee (chant, ex-Lacerate), Jeeraset Paemongkol (guitare, Ecchymosis, Splattered Orgasm), Pratchaya Phadungthin (batterie, Molecular Fragmentation, Pathological Sadism, ex-Splattered Orgasm) et Wasumit Wongwai (basse, Ecchymosis, Deviated, ex-Splattered Orgasm) dévoile Apocalyptic Metamorphosis.

On débute avec le son inquiétant de The Sixth Invisible Light of the Unobserved Heterogeneity Dimension, qui nous accueille visiblement en plein rituel. L’obscurité sera rapidement écrasée par un Brutal Death massif lorsque Ruthless Domination démarre, créant une vague de violence grasse et ininterrompue. Les influences Old School sont évidemment présentes avec ce son brut, tout comme sur Impaling the Emperor. Le titre propose des rugissements viscéraux et des patterns accrocheurs, comme cette moshpart groovy ou le break final ravageur, puis Summoning the Abyzou nous lacère avec des harmoniques sombres. Le son reste très épais et efficace, tout en plaçant une ambiance oppressante avant An Experimentation of Genocide (Unit 731) et ses riffs effrénés. L’objectif du groupe est le même : tout écraser sur son passage avec sa brutalité massive, et les ralentissements ne font que semer le chaos avant Flagitious Meditation, une nouvelle composition au son apocalyptique. Une fois de plus, l’efficacité pure prime, puis The Manifest of Apocalyptic Variation vient proposer des parties légèrement plus techniques pour agrémenter ces palm-mutes des enfers. Enigmatic Portal of Demise fera de même en apportant des éléments très répétitifs pour briser des nuques ou motiver une fosse à se rentrer dedans, puis Interdimensional Being… nous offre une dissonance cosmique avant de lâcher la pression pour un morceau instrumental sous le signe de la violence sous toutes ses formes. L’album prend fin avec Iniquitous Creatures, le titre le plus long, qui combine tous les éléments que le groupe déploie depuis le début, tout en nous proposant une batterie parfois martiale avant cette brume finale.

Intricated maîtrise parfaitement les racines du Brutal Death Old School, et on ne peut que le sentir. Apocalyptic Metamorphosis n’a jamais eu la prétention de réinventer le genre, mais plutôt de frapper avec cette masse sonore grasse et pesante, et il le fait bien.

80/100

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