Review 948 : So Hideous – None but a Pure Heart Can Sing

La noirceur prend vie grâce à So Hideous.

Créé en 2008 sous le nom de So Hideous, My Love…, le groupe américain composé de Christopher Cruz (chant/basse), Brandon Cruz (guitare/claviers), Mike Kadnar (batterie, Downfall of Gaia, Brannthorde), DJ Scully (basse, Dead Empires) et Etienne (guitare) nous propose None but a Pure Heart Can Sing, son quatrième album.

L’album débute avec Souvenir (Echo), un titre très planant et pesant qui dévoile des éléments bruts et énergiques. Si la rythmique sait parfaitement faire place à ces tonalités aériennes, le chant se concentre sur quelque chose de plus viscéral, alors que l’on assiste à un break mystérieux avant que la rage chaotique ne refasse surface, puis The Emerald Perl propose une progression régulière. Le groupe fait également place à un saxophone, qui crée un contraste intéressant entre les parties complexes et les éléments les plus bruts, alors qu’Intermezzo (3) nous offre un moment de détente entre lourdeur et dissonance. La progression nous mène sur de la douceur pure, puis Motorik Visage vient recréer cette ambiance explosive complétée par des tonalités aériennes. La longueur du morceau lui permet de lier une violence abrasive à des parties chaotiques, un blast effréné, des leads intenses et planants, ainsi que des sonorités entêtantes, puis l’album prend fin avec From Now (Till The Time We’re Still). Si le son se montre plutôt pessimiste, l’ambiance générale est assez douce, créant un contraste intense entre les hurlements, la rythmique et les éléments d’arrière plan, qui nous mènent doucement au final.

Si vous cherchez la douceur, So Hideous n’est pas le groupe qu’il vous faut. Entre cris viscéraux, rythmique pesante et ambiance sombre, None but a Pure Heart Can Sing est un album aussi intéressant qu’intense, qui sait parfaitement donner la parole aux sonorités brutes.

85/100

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