Review 960 : Fatuous Rump – Perceptions of the Dark Ornaments

Fatuous Rump revient avec un quatrième album.

Créé en 2017 à Taiwan, le groupe composé de Larry Wang (chant, Facelift Deformation, Gorepot, Coprocehpalic, Maggot Colony…), Hank Peng (guitare) et Kane Peng (batterie, Maggot Colony) nous propose Perceptions of the Dark Ornaments fin 2021.

L’album commence avec The Rush Is Worth the Risk et son sample introductif inquiétant. On nous y décrit visiblement un meurtre, puis la violence musicale nous frappe directement avec ces riffs dansants et quelques infrabasses pour réhausser les hurlements gras. Le mélange épais est redoutable, et il continue à sévir sur It Makes You Sick, or You Get To Like It, un morceau à l’approche assez Old School. Le mix est imposant et sert à merveilles ces frappes sauvages, intransigeantes et groovy, tout comme sur la surpuissante Eosinophilic Meningo-Encephalitis sur laquelle le groupe accueille Clayton Meade (Condemned, Umbilical Asphyxia, ex-Pathology) pour une double dose de hurlements gutturaux qui alimentent la violence pure. On continue avec I Can’t Stomach Your Pain et sa rythmique saccadée surmontée par la rage infinie des hurlements fous, mais également ces les infrabasses dévastatrices, puis He Gets ‘Very Close’ to Her Face nous offre un court moment de mélancolie avec son introduction. Rassurez-vous, le son brut et gras reviendra très vite nous matraquer, tout comme sur Tang Don’t lol to Chang où le groupe accueille Angel Ochoa (Abominable Putridity, Disgorge, Cephalotripsy). La violence n’a plus de limite avec cette alliance grasse et agressive, et elle continuera de frapper avec Burning Its Wedding Poisons, un titre à la rythmique qui peut se montrer très simple et efficace ou au contraire plus complexe et rapide. On retrouvera ce contraste sanglant sur It Is So They Can Kill You Slower, qui offre des parties très agressives et intenses comme des breaks qui créent une véritable onde de choc à chaque note. Mass Slaughter of Someone Arbitrarily Labeled “Enemy“ ne fera pas non plus dans la dentelle en continuant à frapper avec cette lourdeur assommante et groovy tout en proposant quelques harmoniques perçantes, puis l’album prend fin avec The Sound of My Own Blood Gushing From My Neck. N’espérez pas que le groupe vous laisse partir sans remuer le crâne avec une telle efficacité brute et grasse, qui deviendra presque épique sur le final.

J’ai toujours eu d’excellents échos concernant le son de Fatuous Rump, et Perceptions of the Dark Ornaments ne fait que confirmer ces dires. L’album est incroyablement efficace du début à la fin, tout en étalant une couche de graisse extrêmement accrocheuse à chaque instant. 

90/100

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