Chris Basile, guitariste de Pyrexia de longue date, a répondu à mes questions concernant Gravitas Maximus, le nouvel album du groupe.
Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de ton temps ! Comment vous présenterais-tu, le groupe Pyrexia et toi, sans utiliser les étiquettes Death Metal habituelles ?
Chris Basile (guitare) : Merci pour l’interview mon ami. Je suis Chris et je joue de la guitare dans le groupe d’OGDM (Oldschool & Groovy Death Metal, ndlr) Pyrexia.
Te souviens-tu de comment est arrivé le nom Pyrexia ?
Chris : J’ai été écarté pour ce coup là. Je ne suis pas vraiment fan du nom. A l’époque, Guy avait pris un dictionnaire et il l’avait parcouru pour trouver des noms intéressants. Il avait trouvé le mot Pyrexia, et le reste du groupe l’avait aimé. J’ai supplié de le changer à cause de sa signification, mais j’ai perdu la bataille. Il n’y a pas de retour en arrière à présent !
Je suis heureux de dire que votre nouvel album Gravitas Maximus va bientôt sortir. Comment le résumerais-tu en deux mots ?
Chris : Écoute Obligatoire.
Comment s’est passé le processus de création de l’album ? Est-ce qu’il était différent de l’album précédent ?
Chris : C’est à peu près toujours le même processus. J’écris les titres et la batterie, et j’enregistre une démo brute pour la donner aux gars afin qu’ils bossent dessus. De là on enregistre pour de vrai, et ensuite on l’envoie pour le mix/mastering final.
Sur cet album, vous avez accueilli John Glassbrenner, à la batterie, dans le groupe. Comment est-ce pour toi d’avoir de nouveaux venus dans le groupe ?
Pyrexia : Ca aurait été idéal de ne jamais changer de membres. Mais de temps en temps, c’est simplement nécessaire.
Concernant l’artwork, est-ce que vous aviez des lignes directrices pour aider l’artiste ? Quel est le lien avec la musique ?
Chris : Clairement. Armaada Art a fait un excellent travail. Je lui ai donné un synopsis entier de ce que je voulais avec le gorille zombie enragé, etc… Il a envoyé quelques versions, on a fait des allers-retours et je suis plus qu’heureux avec le produit final. Je pense qu’il correspond à la férocité et la lourdeur de l’album.
Chaque morceau de Gravitas Maximus est fait de Brutal Death Old School brut, quelles sont tes influences ? Est-ce qu’elles ont évolué avec le temps ?
Chris : Mes influences sont moi en tant que gamin de 17-18 ans combiné aux idées de la personne d’aujourd’’hui qui fait ça depuis 30 ans. J’écris juste ce qui doit être écrit.
Vous collaborez avec Unique Leader Records depuis un moment, quelle est votre relation avec le label ?
Chris : R.I.P. Erik Lindmark. La nouvelle direction de Jamie et Matti le rendrait plus que fier. Unique Leader est derrière nous d’une telle manière qui fait que nous pouvons vraiment donner le meilleur de nous.
Comme nous le savons tous, la crise du Covid-19 a foutu en l’air beaucoup de choses depuis l’an dernier, comment avez-vous fait face à la situation en tant que groupe ? Est-ce que la crise a eu un impact sur l’album en lui-même ?
Chris : C’était et c’est terrible. Nous étions en tournée ici aux USA avec Pathology quand ça a frappé, et c’était la première chose qui ait été annulée. Après ça, nous avons eu plusieurs tournées annulées, y compris une avec I Am Morbid et la tournée des festivals, comme l’Obscene Extreme, etc… pendant l’été. Terrible. On en a tiré le meilleur et on a enregistré Gravitas Maximus. Mais en parlant de ça aujourd’hui, je suis inquiet concernant les tournées de mars et juillet outre-atlantique qui arriveront avec cette panique persistante et les confinements.
Même si le futur est encore rempli de doutes concernant la situation mondiale, est-ce que vous avez déjà des plans pour le futur du groupe ?
Chris : Pour le moment, nous avons cette tournée avec I Am Morbid bookée en Europe en mars et les festivals à nouveau en juillet. Tout ce que nous pouvons faire, c’est espérer.
Le groupe est actif depuis 1990, et même s’il y a eu de nombreux changements de line-up, et même une pause, comment gardez-vous la flamme ?
Chris : C’est dans mon cœur. Ça fait tellement partie de ce que je fais, je ne sais pas vraiment ce que je ferais si je n’écrivais et enregistrais pas de Death Metal. En bien ou en mal, je prends le Death Metal de manière très sérieuse. Je m’en soucie, et je passe ma vie à le voir croître en tant qu’art respectable. Je me sens privilégié d’avoir eu un rôle dans le Death Metal, qu’il soit gros ou petit.
Comment tu te sens avant de monter sur scène d’habitude ?
Chris : J’aime ça, et ça me manque tellement.
Est-ce que tu te souviens de la première fois que tu as essayé de chanter ? Quand et comment est-ce que ça s’est passé ?
Chris : C’était la première et la dernière fois. Ça a dû arriver quand j’avais 16 ans. Je ne sais pas chanter.
Quel a été ton premier album de Metal ? Que tu l’aies acheté seul ou qu’on te l’ait offert.
Chris : Mon premier album de Metal a été un cadeau de Noël que j’ai demandé. Je déteste franchement le groupe, mais étant enfant, j’étais absorbé par le feu et le sang de Gene Simmons. Donc mon premier album a été Destroyer de Kiss. Les flammes m’ont eu !!
Qu’est-ce qui t’a amené vers l’univers du Death Metal ?
Chris : Je dirais que c’est une progression. Slayer, puis je suis tombé amoureux du Thrash Allemand. Destruction. Kreator. C’était à peu près le moment où j’ai commencé à composer et de manière assez naturelle à vouloir quelque chose de plus lourd, c’était ce qui allait s’appeler du Death Metal.
Est-ce que tu ressens une évolution de la scène Death Metal en général ?
Chris : Enormément. Dans les débuts, tu jouais un concert et les seules autres personnes qu’il y avait c’était le personnel du bar et les autres groupes. Et c’était cool, c’était une sorte de réunion de potes, qui buvaient et passaient des moments sympas. Mais maintenant il y a une vraie fanbase pour la musique, et plus d’acceptance de manière générale.
Qu’est-ce que tu aimes dans ta musique que tu ne retrouves pas dans celle d’autres groupes ?
Chris : Je l’ai déjà dit l’autre jour. Je pense que c’est le genre de musique qui croît le plus vite. Il y a de nouveaux groupes qui sortent tous les jours dans le Death Metal. Je ne pense pas que tu puisses dire ça du Rock ou du Hip-Hop, etc…
Est-ce que tu as des hobbies en dehors de la musique ? Est-ce que tu as également un emploi, ou est-ce que les revenus de ta musique te permettent de vivre ?
Chris : Eh bien la plupart de ma vie dans le Death Metal a vraiment été à du Dette Metal (“Debt Metal”). Et ça continue à tourner autour de ça. La chose principale que je puisse faire en dehors de ça, c’est élever ma fille et passer du temps avec elle. Elle est en fait créditée pour les crédits photo du nouvel album, et elle m’aide régulièrement pour l’édition vidéo et les animations.
Est-ce qu’il y a des groupes, récents ou non, que tu souhaiterais nous conseiller ?
Chris : J’aime le nouveau Pathology. J’attends le nouvel Analepsy. Le nouveau Waking the Cadaver est passable.
Est-ce que tu connais la scène Metal française ? Quels groupes français connais et aimes-tu ?
Chris : J’aime mes frères et soeurs français, mais je suis malheureusement peu familier avec la scène Death Metal française. Donnes m’en des bons et je les écouterais !! (Loudblast, Mercyless, Gorod, Benighted, Kronos… ndlr)
Et si je te demandais de comparer la musique de Pyrexia avec un plat ? Lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Chris : Clairement un bon steak. Juteux, plein de saveurs, lourd dans l’assiette, il peut laisser du sang, et tu es clairement rassasié une fois que tu l’as fini. Mais tu vas en reprendre un nouveau quand tu reviendras au restaurant.
Est-ce qu’il y a des musiciens ou groupes avec lesquels tu voudrais collaborer, sur un morceau ou plus ?
Chris : J’aimerais travailler avec Ken (Bedene, Aborted ndlr). Je suis ébahi par sa maîtrise de la batterie. Et putain, Sven (de Caluwé, Aborted) aussi. Je suis un grand fan d’Aborted.
Dernière question: avec quels groupes rêverais tu de tourner ? Je te laisses créer une tournée avec Pyrexia et trois autres groupes !
Chris : Ma tournée de rêve, c’est Cannibal Corpse, Dying Fetus, The Black Dahlia Murder et Pyrexia.
C’était ma dernière question ! Je te remercie à nouveau de ta disponibilité, et je te laisse les mots de la fin !
Chris : Merci à nouveau pour l’interview ! S’il vous plaît, sortez et achetez ou téléchargez votre exemplaire de Gravitas Maximus. Ajoutez nous sur Spotify et Instagram ! On se voit en 2022 !!