Review 938 : Pyrexia – Gravitas Maximus

Pyrexia revient nous écraser avec son sixième album.

Créé en 1990 aux Etats-Unis, l’héritage du groupe est conservé par Chris Basile (guitare, ex-Catastrophic), Shaun Kennedy (basse, Revenance, ex-Internal Bleeding), Jim Beach (chant, Tomorrow’s Victim), Danny Trapani (guitare, Tomorrow’s Victim, ex-Praeter Morte) et John Glassbrenner (batterie, Armor Column, Incontinence, ex-Held Under). Le groupe signe en 2021 chez Unique Leader Records et annonce Gravitas Maximus, enregistré avec Ryan Hilerio, le précédent batteur.

On débute avec We Are Many et son sample introductif qui nous laisse comprendre une chose : la violence est déjà en marche. La rythmique épaisse ne tarde pas à faire son apparition, suivie des hurlements massifs et de patterns gras, pour un résultat aussi brut qu’accrocheur. Les moshparts se succèdent, tout comme sur Apostles to the Grave, un morceau aux influences Old School très marquées qui n’hésite pas à nous assommer en permanence pour confirmer la puissance du groupe avant un break final qui nous mène à The Day the Earth Shook (Survival of the Fittest) et son ambiance pesante. Le titre propose une certaine dissonance pour accompagner ses riffs saccadés et violents, créant un climat apocalyptique avant que la violence pure ne refasse surface avec Pawn to King. Les riffs sont gras et très directs tout en conservant ce groove assassin et des hurlements lourds, puis The Art of Infamy nous autorise à respirer un bref moment avant de nous jeter au sol avec un son épais. Une tronçonneuse rejoindra la rythmique avant qu’un break imposant ne nous matraque, puis c’est Rule of 2 qui prend la suite en intensifiant la puissance de ce Slam Old School accrocheur. La lourdeur ravageuse du groupe est poussée à l’extrême, créant des riffs incroyablement violents et addictifs, puis des influences de Death Metal pur se greffent à l’ouragan de brutalité avant Bludgeoned by Deformity. Sans grande surprise, le morceau mise sur l’efficacité pure, que ce soit avec une rapidité brûlante, une lenteur assommante ou un mélange des deux. Gravitas Maximus, le titre éponyme, signe déjà la fin de l’album, avec un dernier titre aussi gras et massif qu’efficace. L’ambiance est également assez pesante, mais le groupe sait manier sa dissonance pour la rendre agressive jusqu’au dernier instant.

Pyrexia a sa propre définition de la violence. Bien que Gravitas Maximus soit fait d’un Slam Death accrocheur et Old School, le groupe n’hésite pas à y intégrer des patterns efficaces, des riffs brûlants et une dissonance abrasive pour rendre le son apocalyptique et ravageur.

95/100

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