Infected Rain affirme sa puissance avec son cinquième album.
Créé en 2008 en Moldavie, le groupe est composé de Elena « Lena Scissorhands » Cataraga (chant), Vadim « Vidick » Ojog (guitare), Vladimir Babici (basse), Serghei Babici (guitare) et Eugen Voluta (batterie), qui sont fiers de nous présenter Ecdysis.
L’album débute avec Postmortem Pt. 1, un titre assez moderne et inquiétante qui appelle rapidement la rage de la vocaliste hurlante, tout en dévoilant des parties plus calmes et planantes avec un chant clair. Le groove massif et lancinant nous mène jusqu’à Fighter, une composition pesante et abrasive, qui dévoile une quiétude sombre et pourtant entêtante, alors que Longing se focalise surtout sur la violence massive et accrocheuse. La rythmique provoquera sans aucun doute des mouvements de foule et des headbangs, tout comme Goodbye et sa mélancolie lourde. La rythmique pioche dans des éléments Prog et Djent pour appuyer la violence tout en offrant des parties plus douces et accessibles, mais l’intensité demeure, alors que la brute The Realm of Chaos accueille Heidi Shepherd (Butcher Babies) pour accentuer les influences Nu Metal directes. Les hurlements des deux vocalistes sont complétés par quelques choeurs inquiétants et une dissonance sombre, puis le groupe enchaîne avec Everlasting Lethargy, une composition aux riffs bruts complétés par des parties très douces, qui créent un contraste avec les hurlements bestiaux. These Walls se montre plus mélodieuse sans nier la violence, puis Showers nous présente l’oppression fascinante et mélancolique, tout en la liant avec une violence abrasive et des palm mute. Les tonalités brutes agrémentées de parties complexes continuent avec November et sa froideur agressive, créant des influences Mathcore endiablées qui seront abandonnées pour le groove brut de Never The Same, un titre qui ne s’apaise presque pas. Seules les parties de chant clair nous autorisent à respirer, alors que Nine, Ten propose une douceur ambiante, créant une réelle coupure avec la violence ambiante, même lorsque quelques hurlements apparaissent en arrière-plan. Le groupe referme l’album avec Postmortem Pt.2, un titre qui reprend les tonalités du premier morceau tout en développant ce contraste entre groove et quiétude menaçante. La longueur du titre lui permet de conjuguer lenteur et tonalités pesantes pour finir l’album, tout en créant des sonorités planantes.
Infected Rain revient pour s’imposer sur la scène. Entre Metalcore, Djent, Progressive Metal, Deathcore, Groove Metal et éléments pesant, le groupe a su faire d’Ecdysis un album aussi intéressant, calme et violent. Leur ascension ne fait que commencer.
90/100