Premier album pour Verbum.
Les premières traces du groupe anonyme chilien remontent à 2014, mais il faudra attendre 2016 et leur premier EP pour découvrir ce mélange de Black, Doom et Death Metal. Exhortation to the Impure sort en 2022 chez Iron Bonehead Productions.
C’est avec une introduction sombre mais violente que l’album débute, nous dévoilant les premiers riffs lancinant suivis de quelques murmures, puis Abrahamic Sedition ralentit le tempo avant de nous écraser consciencieusement. Les influences du groupe se mélangent pour créer une masse sombre et impénétrable, de laquelle s’échappent des hurlements massifs, mais également une saturation agressive. Quelques accélérations sont à prévoir, puis Nihil Privativum instaure une ambiance pesante et mystérieuse, qui sera finalement rejointe par le chant aussi malsain que sombre. Le son devient parfois plus puissant avec quelques leads accrocheurs, puis la rapidité retombe rapidement afin de laisser place à un brouillard sonore indescriptible, qui sera interrompu par une interlude inquiétante. Silent Oratorium prend la suite avec un cri morbide, suivi d’effets mystiques et ritualistiques pour accompagner cette lenteur rampante. Le final fera accélérer le tempo pour proposer un blast pesant qui nous tombe dessus comme un mur de son, puis une deuxième interlude laisse à des voix infernales un moment pour s’exprimer. Exhortation to the Impure vient ensuite étaler une lenteur apocalyptique tout en laissant les musiciens s’exprimer dans la noirceur, recréant une fois de plus la brume pesante qu’ils cultivent dès le premier morceau, et qui finira elle aussi par s’éteindre. Le groupe referme son album avec quelques riffs supplémentaires pour une intro dans la même veine, alimentant jusqu’au dernier moment l’oppression.
La lenteur de Verbum leur permet de cultiver leur noirceur. Avec Exhortation to the Impure, le groupe déploie un voile de ténèbres lancinant et oppressant qui sera entrecoupé par quelques interludes effrayantes.
80/100