Review 1006 : Shadow of Intent – Elegy

Shadow of Intent célèbre l’an 2022 avec un nouvel album.

Créé en 2013 par Ben Duerr (chant, Hollow Prophet) et Chris Wiseman (guitare/programmation, Currents), le groupe sort un premier EP puis un album en duo avant de recruter des musiciens. Accompagnés d’Andrew Monias (basse) et Bryce Butler (batterie, Abigail Williams, Contrarian, ex-The Faceless…), le groupe sort Elegy, son quatrième album.

A noter que Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse, Olamot) assure les orchestrations, que Christian Donaldson (Cryptopsy) s’est chargé du mix/mastering et que Pär Olofsson (Abominable Putridity, Abysmal Dawn, Beyond Creation, Condemned, Exodus, Immolation, Inferi…) a réalisé l’artwork.

Le groupe débute avec Farewell, un morceau aussi majestueux que puissant qui place immédiatement les bases de ce style imposant. Les hurlements massifs ne tardent pas à rejoindre le mélange aussi efficace qu’accrocheur, qui dévoile également des leads aériens, puis Saurian King nous offre une mélancolie pesante avant de laisser la lourdeur s’exprimer. Le morceau alterne entre agressivité brute et éléments mélodieux, ce qui alimente le contraste dévastateur, tout comme la solide The Coming Fire et ses riffs épais complétés par des tonalités extrêmement entraînantes. Les orchestrations apportent les éléments sombres au titre, tout comme ces choeurs pesants et cette noirceur ambiante qui nous lâche sur un final mystique avant Of Fury. Le morceau a été parfaitement taillé pour déchaîner les foules avec ses leads joyeux qui laissent quelques éléments techniques faire surface, son groove entraînant et ses hurlements inhumains, puis Intensified Genocide prend la suite avec une efficacité ravageuse. Lourdeur et agressivité s’allient pour nous offrir de quoi remuer la tête avant que Life Of Exile ne nous propose sa rage inquiétante, qui se transforme peu à peu en une rythmique lancinante et accrocheuse. Le final nous lâche avant Where Millions Have Come To Die, un morceau sur lequel on retrouve Phil Bozeman (Whitechapel) au chant. Le groupe propose également des parties de tapping et des breaks monstrueux avant que From Ruin… To Rise ne vienne dévoiler des tonalités aussi imposantes que majestueuses. Le groupe mélange à la perfection toutes ses influences sur ce titre, qui crée un contraste saisissant entre rage et violence pure, puis le groupe revient sur des tonalités plus brutes pour cette apparition légendaire de Chuck Billy (Testament) sur Blood in the Sands of Time et ses leads hypnotiques. Le morceau est extrêmement efficace et direct, puis il dévoilera un break assassin et des leads épiques avant que Reconquest ne vienne nous apaiser avec quelques notes douces. Le son devient rapidement plus accrocheur tout en restant dans une dynamique instrumentale lancinante, laissant ls guitariste s’exprimer avant que les trois derniers morceaux, intitulés Elegy, ne viennent clore l’album. Si le premier est une courte composition aux influences Progressive, elle laisse un chant influencé Hardcore se placer avant que le deuxième titre ne fasse renaître les hurlements imposants, couplés à cette virtuosité majestueuse et perçante. Les moshparts rencontrent des éléments planants, mais également des mélodies inquiétantes avant que la technicité brute ne refasse surface sur la dernière partie, qui sera également la plus violente.

Le nom de Shadow of Intent est connu dans la sphère Deathcore, et cet album ne peut que contribuer à leur réputation. Avec Elegy, le groupe dévoile des parties aussi majestueuses qu’efficaces, créant un contraste saisissant et surpuissant qui autorise les musiciens à intégrer toutes les influences pour alimenter leur mélange pesant.

90/100

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