Dawn of Solace confirme son retour avec Flames of Perdition, son troisième album.
Après un excellent deuxième album l’an dernier, Tuomas Saukkonen (instruments/chant, Wolfheart, Before the Dawn, ex-Black Sun Aeon) et Mikko Heikkilä (chant, Kaunis Kuolematon, ex-Sinamore) entendent bien perpétuer le son né en 2005.
L’album débute avec la mélancolie de White Noise, un titre extrêmement planant et très vite saisissant, qui invite le chant ainsi que des riffs lourds à accompagner la marche. Le son lancinant nous capture facilement, puis Erase vient nous hypnotiser avec ses leads planants, qui laissent à la rythmique la possibilité de se montrer aussi pesante que puissante. La quiétude renaît lentement sur Flames of Perdition, un titre à l’introduction sombre mais apaisante, puis l’énergie refait soudain surface en embrasant la rythmique, provoquant de petits sursauts d’une lourdeur qui colle à la perfection à la tristesse ambiante, tout comme les harmoniques glaciales de Dying Light. La voix claire guide l’instrumentale en renforçant parfois son intensité, comme sur ce final épique, qui donne finalement naissance à Event Horizon et ses tonalités rassurantes qui se parent d’influences plus agressives et brutes. Le titre dévoile également quelques pointes de technicité, puis Black Shores revient sur une rythmique régulière et pesante. On sent rapidement que les riffs ne demandent qu’à se libérer de ces sonorités lancinantes sans vraiment les quitter définitivement, et le contraste est addictif. L’album continue avec Skyline et ses percussions, puis un groove sombre sur lequel le chant et la saturation viennent se poser avant que les leads ne rejoignent le mélange avec des sonorités entêtantes. Le son finira par laisser la place à un piano majestueux, puis à Serenity, un titre lent mais étrange. Si les leads volent lentement devant nos yeux, on sent également les quelques saccades du synthétiseur en arrière plan, créant un décalage intéressant.
Le groupe nous offrira également deux titres bonus acoustiques issus des précédents opus avant de clore l’album, et c’est avec la douceur et la nostalgie de Lead Wings que le chant trouve sa place, créant un duo qui se répond et se complète, et qui continue sur Dead Air, un morceau qui a plus de quinze ans, mais qui résonne toujours avec autant d’intensité avant le grand néant.
Il est évident que Dawn of Solace était attendu avec ce troisième album, et le groupe a parfaitement relevé le défi. Flames of Perdition respire la mélancolie et la peine, mais c’est la passion et l’intensité qui anime les musiciens, et cet album a tout d’un futur classique.
95/100