Review 1018 : The Dali Thundering Concept – All Mighty Men – Drifting through a Prosthetic Era

The Dali Thundering Concept nous dévoile sa nouvelle identité.

Depuis 2010, le groupe composé de Sylvain Connier (chant), Léo Natale (guitare), Steve Treguier (basse) et Martin Gronnier (batterie) offre un mélange de Djent et de Metal Progressif, qui prend forme en 2022 avec All Mighty Men – Drifting through a Prosthetic Era, son troisième album.

L’album débute avec God Is Dead, un morceau qui laisse une voix cybernétique nous présenter le concept de l’album avant que les riffs surpuissants ne viennent nous frapper tout en laissant des orchestrations majestueuses créer un contraste intéressant. Le groove accrocheur nous mène alors sur Long Live Man, un titre qui gagne lentement en intensité et qui proposera un chant clair entraînant avant que les hurlements ne viennent donner une voix à la rage. Les riffs saccadés adoptent des tonalités complexes et hypnotiques qui alimentent l’atmosphère angoissante et agressive, puis le groupe accueille Matteo Gelsomino (Sal3m) pour Lost In Transaction, une composition qui laisse la quiétude s’exprimer. Le morceau se montre extrêmement accrocheur et n’hésite pas à laisser quelques pointes de violence sortir, puis Styx prend la suite en compagnie de Raphael Weinroth-Browne (Leprous), pour une interlude mélancolique et inquiétante sur laquelle le violoncelle de l’invité se mêle à un piano sombre. The Sea Starts Here débute ensuite en retournant dans l’agressivité et en faisant une place à Ryo Kinishita (Crystal Lake) pour des hurlements lourds. Le son nous écrase littéralement lors des parties les plus chaotiques, puis des sonorités Trap nous guident jusqu’à Serenading Silence, où le groupe s’entoure de Morgan Berthet (Kadinja, Myrath) et Jake Howsam Lowe (Plini) pour nous offrir une pause instrumentale aussi complexe que planante. Guitare, basse et batterie font voyager notre esprit entre leurs harmoniques entêtantes qui s’accélèrent avant de laisser la place à la puissance sur As The Sirens Call, une composition qui mêle groove ravageur et pachydermique avec des sonorités pesantes. Les sonorités angoissantes en arrière plan ne font que renforcer cette ambiance inquiétante, tout comme Alone qui nous enveloppe imperceptiblement dans ce voile mystérieux avant de laisser Aaron Matts (ten56, ex-Betraying the Martyrs) accompagner le groupe sur Enter the Limbo. Lourdeur et efficacité alimentent ces riffs apocalyptiques qui seront probablement annonciateurs des plus gros mouvements de foule lors des lives, puis l’arrivée du chant clair nous mène à Candid Monster, le dernier morceau, sur lequel Clément Richard (Ashen) se joint au groupe pour nous offrir une dernière part de mystère et d’intensité. La progression jusqu’au point culminant nous dévoile finalement une explosion salvatrice, puis c’est à nouveau la quiétude qui nous permet de refermer l’album.

Avec leur concept travaillé et leur intense complexité, The Dali Thundering Concept nous captive. All Mighty Men – Drifting through a Prosthetic Era peut nous dévoiler une rythmique surpuissante que des accalmies berçantes ou une oppression sombre, ce qui en fait un album aussi riche que surprenant, accompagné d’éléments nouveaux, comme un jeu vidéo.

90/100

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