Review 1020 : Chamber of Torture – Phantasms of the Bedlamite

Chamber of Torture est prêt pour son cinquième album.

Créé en 2004 en Russie, le groupe composé de Pavel Vakhlakov (chant, Bodybag, Infiltration), Kostek Dolganov (guitare, Bodybag, Cenobite, Internal Damage), Alisher Zoom (basse, ex-Constrictor), Nikita Stepanov (batterie, Cenobite) et Necrom (guitare, Cenobite) sort Phantasms of the Bedlamite en 2022.

Aucune trace de délicatesse à signaler avec l’imposante Coffin Maker qui sait placer habilement un blast ravageur, des hurlements massifs et des riffs puissants autant que des harmoniques perçantes. Le groupe se concentre sur l’efficacité pure, soutenue par un mix qui lie les influences Old School et un son plus moderne, puis Boiled in the Womb place des leads hurlants entre les interventions vocales. Le morceau reste massif et accrocheur grâce à ce groove ravageur qui se poursuit sur Telepathically Raped, un titre aux leads entêtants. La basse joue le rôle principal dans cette composition lourde et agressive, alors que le vocaliste offre parfois des cris torturés pour compléter son growl, puis Organ Donor repart dans des influences plus Old School tout en gardant un tempo assez pesant. Le blast s’excitera parfois pour quelques moshparts, puis Quartered Clockwise propose des leads mystérieux tout en conservant cette lenteur apocalyptique. Le morceau est aussi entêtant qu’écrasant et sombre, mais l’agressivité pure refait surface avec le groove de Mutual Mutilation. Le titre dévoile également une certaine dissonance qui renforce sa lourdeur, mais également quelques voix inquiétantes en arrière-plan, alors que Grave Begotten propose des sonorités plus claquantes. Le morceau se veut légèrement plus technique, mais on conserve les parties accrocheuses, qui seront accentuées avec Signal46 et sa rapidité brutale. Le blast côtoie des grognements ininterrompus et des riffs massifs, créant une vague de puissance continue avant que Sylvian Columbarium ne prenne la suite avec une recette similaire, couplée à quelques pointes de technicité. Le titre sera probablement une arme de choix en live, tout comme l’inquiétante Bringer of Snake, la dernière composition, qui ajoute une touche de pessimisme à ce son gras et malsain.

Chamber of Torture mélange aisément des influences Old School lourdes et efficaces à des sonorités sombres et modernes. Avec Phantasms of the Bedlamite, le groupe nous fait passer dans plusieurs salles, possédant chacune son ambiance propre et sa manière d’exprimer le chaos.

75/100

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