Review 1021 : Wilderun – Epigone

Wilderun signe avec Season of Mist pour son quatrième album.

Depuis 2008, le groupe mené par Evan Anderson Berry (chant/guitare/claviers), et complété par Daniel Müller (basse, Hammered dulcimer), Jonathan Teachey (batterie) et Wayne Ingram (guitare) nous propose un mélange entre Folk, Prog et Metal Symphonique, qui continue avec Epigone.

Le groupe nous ouvre les portes de son univers avec la douce Exhaler, une composition très calme qui place peu à peu les éléments. Riffs mélancoliques et chant clair progressent lentement jusqu’à nous mener à Woolgatherer, une longue composition mystérieuse qui explose soudainement pour nous dévoiler ses racines mélodieuses et majestueuses. Le son lancinant propose des éléments très aériens qui apaiseront une fois de plus la saturation avant de lui redonner vie en l’accompagnant de hurlements imposants et d’un blast effréné, créant un gouffre avec les éléments les plus calmes. Mais ces deux aspects se complètent bien, et le morceau accentue encore plus le contraste avant que Passenger ne prenne la suite, guidé par la complexité et des éléments épiques. Le chant clair crée un pont entre les nuances de cette ambiance aux nombreux leads, mais le groupe est également aidé par quelques choeurs et une énergie qui semble surnaturelle, puis Identifier nous replonge un moment dans la quiétude avant de laisser les riffs motivants et épiques agir. La complexité est une fois de plus au centre de la composition, qui nous fait progresser entre toutes ses influences tout en alimentant ses riffs, mais le groupe nous autorise finalement à souffler avec Ambition, un titre assez “court” qui dépeint une mystérieuse angoisse. Les bruits cessent pour laisser place aux trois parties du titre Distraction, qui nous feront passer tour à tour dans une ambiance majestueuse aux sonorités épiques parfois pesantes, un climat d’oppression progressive qui pioche dans d’autres styles pour alimenter sa noirceur, puis un final entêtant et très lumineux. Chacun des trois morceaux a son identité propre, et les lier en fait une parfaite trilogie qui mérite toute notre attention avant que Distraction Nulla ne vienne refermer l’album. Si la douceur domine la première partie de ce morceau, c’est la rage et la dissonance qui prendront place dans la rythmique chaotique avant de nous laisser errer dans la terreur.

L’univers de Wilderun est en permanence alimenté par un contraste entre douceur intense et puissance brute. Avec Epigone, la complexité et les tonalités Prog sont exploitées au maximum, que ce soit dans l’une ou l’autre des deux bases du groupe.

75/100

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