Vorga met fin à l’attente avec la sortie de son premier album.
Après quelques changements de line-up, Peter Jordanov (chant/basse), Atlas (guitares) et Jervas (batterie) sont prêts à nous dévoiler Striving Toward Oblivion, illustré par Adam Burke (Atræ Bilis, Angel Witch, Hath, Dark Buddha Rising, Sólstafir, Mare Cognitum…).
L’album commence avec Starless Sky et ses riffs effrénés, qui laissent autant de place à des leads dissonants, une base rythmique puissante et un chant glacial, créant un tourbillon au son hypnotique et constant. Le seul moment d’accalmie fera rapidement renaître la rage sombre qui se poursuivra sur Comet et ses harmoniques entêtantes, créant une atmosphère aussi lancinante qu’accrocheuse. Les mélodies infinies volent entre les hurlements possédés sur cette rythmique solide, alors que Disgust nous frappe avec un rouleau de double pédale doublé de sonorités lourdes. Le morceau est bien plus pesant et agressif, mais il créera également un voile de dissonance aérien ainsi que des mélodies planantes, puis Stars My Destination ralentira le tempo sans prendre le temps de s’arrêter pour alimenter ce son lancinant et mélancolique. Quelques riffs plus lourds se fraient un chemin dans la douceur ardente en créant ce contraste addictif, qui se poursuit sur Last Transmission, un titre qui mélange des leads mélancoliques avec un mur de blast. Le calme et l’agressivité se répondent à merveille en nous noyant sous cette rythmique puissante, tout en proposant quelques éléments empruntés à des influences Prog qui permettent au groupe de tempérer la rage avant Fool’s Paradise, un titre qui pioche dans des racines plus Old School. Le morceau se montre très éthéré tout en usant de patterns martiaux, mais également d’un break assez pesant avant de déployer des harmoniques enjouées et entêtantes qui se fondent à merveille dans le paysage, puis Taken renoue avec un son brut et direct. Les hurlements malsains s’allient parfaitement avec la rythmique oppressante et à l’ambiance pesante, créant un chaos permanent aux sonorités épiques, mais l’album touche déjà à sa fin avec Death Manifesting, une composition qui emprunte au Death Metal. Si la rythmique est assez efficace, l’ajout des leads lui permet de devenir mystique, permettant au chant de répandre jusqu’au dernier moment la terreur sur son chemin.
Si comme moi vous ne connaissiez pas Vorga, préparez-vous à une avalanche de noirceur. Avec Striving Toward Oblivion, le groupe déploie un arsenal de sonorités aussi solide que mélodieux qui s’insinuera en un rien de temps dans votre esprit et qui vous possédera jusqu’à la dernière seconde.
90/100