Review 1027 : Beyond the Styx – Sentence

Beyond the Styx reprend le combat avec un nouvel album.

Depuis 2010, le groupe composé d’Emile Duputie (chant), Arnaud Morfoisse (guitare/choeurs), David Govindin (guitare/choeurs), Yoann Cesar (basse/choeurs) et Adrien Joulin (batterie) martèle la scène Hardcore. Sentence, leur nouvel album, sort début 2022.

L’album débute avec la rage brute de DC, un morceau qui pose immédiatement les bases : le groupe est là pour en découdre. Un Hardcore pur jus et très accrocheur surmonté des hurlements viscéraux du chanteur, mais également de breaks motivants, tout comme sur l’énergique Collateral qui propose parfois des tonalités dissonantes dans ses riffs efficaces et agressifs. Le groupe use de cette lourdeur qui fera remuer la fosse avant d’accueillir Luis Ifer (Teething) sur New World Disorder, un court titre qui revient aux racines de ce style fédérateur et violent. Les choeurs couplés aux riffs saccadés vont probablement plaire aux amateurs de mosh, tout comme sur ESC XIX et ses influences Thrash très groovy qui font écho aux sonorités explosives, mais également à ces leads criards. Vous aurez très probablement envie de rentrer dans la fosse avant la fin du morceau, mais également avec Self Hatred, une composition qui emprunte à un Beatdown lent et pesant, ainsi qu’à des mélodies abrasives, puis Chain of Life nous autorise brièvement à respirer avec cette introduction mystérieuse. La violence refait rapidement surface dans ces riffs saccadés qui seront amenés à accélérer pour offrir des éléments accrocheurs, puis Overload relâche soudainement toute la pression en moins de deux minutes. Aucun temps mort, uniquement de l’énergie maîtrisée avant que Guillaume D. (Final Shodown, Happy Face) ne se joigne au groupe pour Scorch AD. A nouveau, l’introduction nous autorise à respirer avant de nous noyer sous la double pédale, les hurlements et la rythmique aussi lourde qu’efficace. Les moshparts s’enchaînent sous les cris du duo tout en laissant la place à quelques leads perçants, puis le groupe continue avec Machination, une composition aux riffs plus dissonants que les autres. Les harmoniques dérangeantes sont légions dans le morceau, puis l’album se referme avec Cyclops, un titre en compagnie de Vincent Peignart-Mancini (The Butcher’s Rodeo, ex-Aqme) qui permet au groupe de placer des éléments légèrements plus complexes tout en restant dans cette dynamique d’efficacité pure et de groove accrocheur.

Avec Beyond the Styx, il est impossible de ne pas avoir envie de se ruer dans une fosse bouillonnante. Chacune des compositions de Sentence est taillée pour le mosh et le headbang, mais surtout pour être jouée sur scène afin d’offrir une véritable déferlante d’énergie brute.

85/100

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