Review 1058 : Inerth – Void

Inerth lâche son premier album.

Créé en 2019 en Espagne sur les cendres de Looking For An Answer, le groupe composé de Santiago Paz (chant, Dossier Negro, ex-Nashgul), Makoko (guitare, Mutilated Veterans), J. Moya (batterie), Ramón Rodríguez (basse, Mutilated Veterans) et Víctor (guitare) nous présente Void.

Precognition ouvre l’album avec une saturation menaçante et lente, qui nous mène à la groovy Resilience In. On sent aisément les racines agressives du groupe qui s’expriment sur cette base entre Sludge, Doom et Death aux touches Industrial très régulières. Les riffs sont très efficaces et réguliers, tout comme sur Paranoiac Critical Solitude qui propose une lenteur lancinante et des chœurs en chant clair inquiétants pour aller avec son groove écrasant. Le final majestueux rappelle les hurlements avant Isolate, un titre plus énergique mais tout aussi massif sous sa couche de saturation crasseuse et accrocheuse, qui nous fait remuer la tête avant Dismatle the Illusion et sa dissonance dérangeante. Le titre nous enferme progressivement dans un son brut avant d’exploser et de libérer la rage pesante, qui laisse tout de même quelques leads entêtants se placer en arrière plan. La courte Deadline to Mankind prend la suite avec une rythmique simple mais entraînante sur laquelle une voix samplée nous mène jusqu’à Visions of Truth et son énergie remuante. Si la première partie du morceau est motivante, le son freinera d’un coup pour devenir pesant et angoissant, puis Nadir dévoile des influences plus accessibles. L’intro reste tout de même assez sombre, mais on sent la progression dans la noirceur jusqu’à ce que le chant intervienne. La dissonance nous entoure sur des passages planants, alors que Brave New Cold War renoue avec des riffs directs et agressifs. Les influences Death voir Crust sont pleinement exploitées sur ce titre simple et efficace, qui nous conduira avec rage sur Reality Tunnels, le dernier morceau. Plus expérimental, plus lent, mais également assez entêtant, il mélangera toutes les influences du groupe, des plus sages aux plus explosives, pour finir sur une touche intéressante.

Avec ce premier album, Inerth nous expose les bases de son style. Tantôt très agressif et groovy, tantôt plus pesant et lancinant, Void vous assure une saturation permanente qui permet au groupe de garder notre attention tout en frappant.

80/100

English version?

Laisser un commentaire