Gutrectomy vient nous écraser avec son deuxième album.
Depuis 2011, le groupe allemand composé de Philip Dahlenburg (guitare), Dennis Schuler (chant), Louis Weber (basse) et Simon Wernert (batterie) joue avec la violence. Voici Manifestation of Human Suffering.
Avec Gutrectomy, il faut oublier toute notion de douceur ou de calme, vous êtes sur le point de dire adieu au répit avec Abyss, une inquiétante introduction qui va rapidement nous rouler dessus à grands coups d’infrabasses. Le mix très moderne permet au groupe de se déchaîner en permanence et de nous matraquer avec ses moshparts assassines, tout en plaçant des hurlements surpuissants sur ces riffs violents. On notera également la présence de trois invités : Lukas Swiaczny (Stillbirth, Placenta Powerfist, Xavleg) sur Slaves to Greed, Dustin Mitchell (Filth) sur Scorched Earth et Jamie Hanks (I Declare War, Sacrificer) sur Condemned to Suffer. Leur intervention permet au groupe de renforcer sa puissance de feu incroyable tout en ajoutant respectivement une énergie brute, une dissonance inquiétante et une lourdeur pachydermique. Les allemands nous autorisent tout de même une courte pause au milieu de l’album avec Dranied, un titre instrumental dérangeant, puis on remarque des influences Old School par moments comme sur Diarrhea Diving Club, qui est pour moi le morceau le plus efficace de l’album, ou encore des éléments planants, comme avec Perish in Selfishness ou Scavenger of Hatred. La violence n’est jamais loin jusqu’au dernier moment, et l’album prend fin avec Apocalyptic Squirt Tsunami, un titre aussi pesant que son nom est… évocateur.
Pendant plus d’une demie-heure, Gutrectomy va nous maltraiter avec son Slamming Deathcore brut. Sur Manifestation of Human Suffering, chaque titre est fait pour nous écraser, nous clouer au sol et nous rouler dessus pendant que le vocaliste nous vomit sa rage. Un excellent choix.
90/100