Review 1081 : Konvent – Call Down the Sun

Konvent continue son ascension avec son deuxième album.

Créé en 2015 au Danemark, le groupe composé de Rikke Emilie List (chant), Sara Helena Nørregaard (guitare), Heidi Withington Brink (basse) et Julie Simonsen (batterie) nous proposent en 2022 Call Down the Sun, chez Napalm Records. Sur scène, ils sont accompagnés par Sophie “Lake” (guitare, Shamash).

Into The Distance, le premier morceau, nous présente une dissonance pesante et profonde couplée à des hurlements caverneux. Le son lancinant dévoile quelques influences Stoner accrocheuses qui s’assombriront avant de faire place à Sand Is King, un titre inquiétant et agressif. Des éléments Black Metal se joignent à cette base imposante et lente qui nous enfoncent dans le sol à chaque frappe, puis In The Shoot propose une mélancolie entêtante avant de placer ce son écrasant empli de mélodies aériennes. La régularité oppressante fera son office, tout comme le mystère saturé développé sur Grains et ses leads dissonants, qui créent un voile sombre tout en offrant des influences Heavy. Le son reste très accrocheur tout en conservant ces sonorités grasses assommantes, alors que la très mélancolique et mélodieuse Fatamorgana nous dévoile un son aérien et entêtant. Le chant hurlé est extrêmement lourd, créant un fossé entre les deux racines principales du son prenant, puis le groupe nous autorise une rapide pause avec Interlude, une courte instrumentale saturée. Never Rest prend la suite pour nous oppresser avec ses harmoniques majestueuses et sombres, qui créent un brouillard accrocheur qui nous enfonce progressivement dans la noirceur avant que Pipe Dreams ne vienne proposer une oppression addictive. La base reste assez similaire, mais elle propose également des incursions dans le Black Metal qui renforcent ce son pesant avant Harena et ses sonorités mystiques qui se mêlent habilement à la base lente et grasse du groupe. La lourdeur nous accompagne avant de ralentir progressivement, dévoilant la fin de l’album sous cette bannière pesante.

Pour une quelconque raison, le premier album de Konvent était passé sous mon radar. Mais avec Call Down the Sun, je sais que le groupe restera dans mes coups de cœur de l’année, et que je ne vais pas tarder à me pencher sur l’intégralité de leur œuvre, qui mélange oppression, noirceur et lenteur accrocheuse.

95/100

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