Cryptworm s’apprête à sortir son premier album.
Créé en 2014 en Angleterre, le duo formé par Tibor Hanyi (guitare/basse/chant, Tyrant Goatgaldrakona, Rothadás) et Joe Knight (batterie, Pale Mist, Goatchurch) a déjà sorti deux EPs, un split (avec Archaic Tomb) et une démo. Spewing Mephitic Putridity sort en 2022.
Sous l’artwork de Skaðvaldur (Barbatos, Coffin Rot, Hellripper, Zakaz…) se cachent huit titres gras et violents qui commencent avec Disgorged Chunks of Life, une composition Old School à la base aussi épaisse qu’accrocheuse. La lenteur lancinante couplée à des éléments bruts et des hurlements putrides est rapidement efficace, tout comme sur Immense Cerebral Decomposition qui propose des leads tout aussi entêtants. Le groupe reste sur des patterns très directs tout en restant dans cette agression grasse en permanence, puis Reduced to Liquified Mass propose des harmoniques hurlantes qui se mêlent aux hurlements caverneux. La rythmique nous fera remuer le crâne tout en proposant quelques ralentissements dans cette vague de violence, puis Disembowelment (Draped in Gore) met l’accent sur ces nombreuses harmoniques folles et cinglantes. Le titre explosif nous mène à Premature Entombment et son introduction lancinante qui dévoile une rythmique aussi complexe qu’intrigant, laissant les racines Death teintées de Black et de Doom s’exprimer, tout comme sur Septic Phlegm Asphyxia et sa rage puissante. Le titre s’apaisera à peine pour placer certaines parties vocales imposantes, contrastant avec les parties plus brutes, qui se transformeront en lourdeur pachydermique sur Amorphous Transmutations. Toujours Old School mais quelque peu technique, le titre garde également des parties directes et lourdes qui nous écraseront, surtout sur ce break final, puis Spewing Mephitic Putridity, le titre éponyme, renoue avec un son putride pour clore l’album dans cette violence grasse et percutante que le groupe cultive depuis le début, couplé à des riffs plus aériens mais toujours aussi pesants.
Spewing Mephitic Putridity ne fait pas de compromis. Ancré dans un Death Metal putride aux influences Doom et très Old School, l’album permet à Cryptworm de nous offrir une demie-heure de riffs accrocheurs et efficaces.
80/100