Après huit années d’absence, Generation Kill est de retour.
Créé en 2008, le groupe mené par Rob Dukes (chant, ex-Exodus) et Jason Trenczer (guitare, ex-Bad Seed) et complété par Jason Velez (guitare), Max Velez (basse, Undivided) et Craig Cefola (batterie) pour la sortie de MKUltra.
La marche de Never Relent ouvre l’album tout en proposant une certaine mélancolie dans les leads avant de laisser un Thrash Old School efficace faire rage en compagnie d’un chant déchaîné. Les leads, que l’on doit à Gary Holt (Exodus, Beloved Ghouls, ex-Slayer) sont tranchants et collent parfaitement à l’agressivité manifeste qui continue sur MKUltra et son groove accrocheur. Le titre éponyme laisse place à des mélodies virulentes pour nourrir cette rage épaisse, alors qu’Evil Eye, un morceau sur lequel le groupe accueille Chris Poland (OHM, ex-Megadeth) prend la suite avec ses saccades brutes. Quelques harmoniques viennent alimenter la mélancolie ambiante du titre, puis Into the Black repart dans les tonalités brutes et agressives. La rythmique puissante proposera également une moshpart qui retournera les fosses, avant que du chant clair envoûtant ne vienne créer un contraste intense. Le groupe enchaîne avec Dogs of War, un titre sur lequel ils accueillent John Joseph (ex-Cro-Mags) pour entretenir la violence explosive du titre fédérateur et accrocheur, puis Opiate of the Misinformed Masses nous enveloppe dans la mélancolie avec un chant clair. L’intensité naît peu à peu, retombe puis recommence à monter, à freiner et à exploser avant la fin, qui nous mène à Rat King et son groove accrocheur mais mystérieux. La rythmique est très accessible, proposant une certaine régularité agrémentée de leads hurlants, alors que Mold of Clay (MKUltra 2) nous propose des tonalités entraînantes entre quelques samples. La rythmique est assez mélodieuse, mais elle réserve également ses moments d’énergie avant que Life of Sin ne vienne placer ses harmoniques entêtantes. Le groupe propose également des influences Heavy sur ce morceau efficace, qui dévoilera tout de même une rage évidente sur le final, qui nous mène à La Fin Du Monde. Un nom original qui dévoile une puissance brute, mais également des tonalités extrêmement pessimistes et pesantes tout en restant mélodieuses, ce qui illustre parfaitement cette ambiance désolée agrémentée de leads perçants qui nous laisse dans le néant.
Le Thrash Metal a récupéré un nouveau prétendant de choix avec Generation Kill. Si vous avez soif de rage, de violence et de puissance brute, MKUltra est fait pour vous ! Le contraste entre mélodies et rythmiques est d’une efficacité ravageuse !
90/100