Review 1119 : Atlantis Chronicles – Nera

Atlantis Chronicles est prêt à nous livrer ses mystères.

Créé en 2002 sous le nom d’Abyss, le groupe sort deux EPs avant d’adopter son nom actuel en 2010. Après un troisième EP et deux albums, Sydney Taïeb (batterie), Alex Houngbo (guitare/chant), Simon Chartier (basse), Julien Rosenthal (guitare) et Julien Harp (chant, ex-Deep in Hate) nous présentent Nera, leur troisième album.

L’album débute avec Full Fathom Five et son introduction mélancolique qui dévoile des influences Prog, que le groupe couvrira avec une rythmique effrénée. L’intensité des parties vocales collent à la perfection à la complexité et à la mélodicité du titre, qui laisse place à The Drowned And The Saved, une composition très groovy. L’agressivité de la rythmique est accrocheuse, et les riffs saccadés laissent place à un solo frénétique avant de revenir nous clouer au sol, puis A New Extinction laisse des sonorités brutes prendre le relai. Une modernité inquiétante se mêle à la fureur des riffs travaillés, qui laissent We All Saw It Coming nous offrir des tonalités majestueuses pour accompagner l’énergie de la rythmique. Leads perçants et rythmique remuante se mêlent et s’accordent pour laisser un break en son clair injecter des influences plus douces, tout comme sur Obsolete Bodies et son introduction envoûtante, qui sera brisée par la rage brute. Le titre passe assez rapidement tout en nous inondant de son intensité fédératrice, puis Ruins and Memories prend la suite avec une recette assez similaire. Le morceau proposera des choeurs mystiques surprenants et une quiétude troublée avant de nous laisser respirer sur The Great Escape, un titre instrumental très ambiant. Il nous mènera lentement à The Great Inscape, une déferlante de riffs puissants qui accueillent des leads hypnotiques rapides et des parties pesantes aériennes. La base solide permettra au groupe de fédérer les fosses avant de placer leurs éléments Prog, qui viendront également nous surprendre sur les choeurs introductifs de The End Is Near. Le titre se montre assez chaotique et pesant, tout en nous enveloppant avec cette atmosphère entraînante, puis l’album prend fin avec Fatherless Nights Ahead, qui propose des riffs effrénés tout en progressant jusqu’à ce final assez imposant qui ralentit peu à peu jusqu’à se briser net.

Avec ce troisième album, Atlantis Chronicles affine son style tout en offrant des influences toujours plus diversifiées. Nera sait se montrer aussi brut et saccadé que majestueux et doux, tout en alternant les types de chant pour une expérience intense.

80/100

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