Review 1120 : Corpsegrinder – Corpsegrinder

Vous connaissez tous Corpsegrinder.

Frontman de Cannibal Corpse depuis 1998, mais également de Paths of Possession, Serpentine Dominion, Voodoo Gods et anciennement de Monstrosity, le vocaliste a fait appel à Charlie (guitare/basse) et Nick Bellmore (batterie), tous deux membres de Dee Snider et Kingdom of Sorrow, mais également ex-Toxic Holocaust. Voici Corpsegrinder, son premier album solo, produit par Jamey Jasta (Hatebreed, Kingdom of Sorrow).

L’album débute avec Acid Vat, un titre très direct sur lequel on retrouve les leads d’Erik Rutan (Hate Eternal, Cannibal Corpse, ex-Morbid Angel) pour accompagner les tonalités aériennes lourdes. Les mélodies tranchantes s’écrasent sur ce groove agressif, puis Bottom Dweller prend la suite avec un son tout aussi puissant. Même lorsque le titre ralentit, la puissance de frappe, couplée aux hurlements vindicatifs, ne faiblit pas, nous projetant violemment sur On Wings Of Carnage, une composition assez Old School et accrocheuse. Le morceau propose une rythmique martiale efficace et assez lente, mais les riffs accélèreront sur All Souls Get Torn et son tempo effréné. La lourdeur est loin d’avoir disparu, puisque le morceau est extrêmement pesant, couplant des blast énergiques avec des passages plus épais comme cette moshpart saccadée, puis Death Is the Only Key couple une ambiance angoissante avec des riffs très bruts. Les harmoniques éclatantes s’intègrent parfaitement à ce mur de riffs imposants, puis la partie finale massive nous lâche sur Crimson Proof et ses racines Hardcore couvertes de Death Metal brut. Alternant entre moshparts entraînantes et rapidité abrasive, le titre dévoilera quelques leads sombres sur la fin, juste avant que Devourer of Souls ne vienne ajouter des sonorités entêtantes. Quelques pointes de technicité se glissent dans la rythmique, qui nous conduit sur Defined by Your Demise et ses éléments motivants, sur lesquelles on remue automatiquement le crâne. Les leads dévoilent un peu de diversité dans la violence pure, puis Master of the Longest Night fait renaître ces sonorités macabres et sombres avant de nous frapper avec des riffs percussifs. Les mélodies ravageuses nous lâchent sur Vaguely Human, une dernière composition qui saura habilement mêler une base destructrice avec des tonalités plus dissonantes et majestueuses, avant que l’album ne prenne fin.

Comme à son habitude, Corpsegrinder ne nous décevra pas. Bien qu’ancré dans le Death Metal brut aux riffs intransigeants, cet album solo s’autorise également quelques emprunts à d’autres styles, allant du Death Mélodique intense au Hardcore vindicatif. Préparez-vous à remuer le crâne !

90/100

English version?

Laisser un commentaire