Beyond The Structure fête ses dix ans avec un deuxième album.
Créé en 2012 en Estonie, le groupe composé d’Artjom Balakshin (guitare), Yaroslav Luzin (basse), Simo Atso (batterie) et Edgar Balabanov (chant) annonce Scrutiny chez Vicious Instinct Records pour 2022. L’album est masterisé par Colin Marston (Gorguts, Behold the Arctopus, Krallice…) et illustré par W. Smerdulak (1914, Katalepsy, Corpsessed, Rotting Christ…).
On débute sur Endless Cycles et son agressivité effrénée qui laisse également place à des hurlements puissants. Les riffs sont aussi travaillés qu’efficaces, créant un mélange entre des sonorités brutes et une technicité extrême, mais quelques leads lancinants nous mènent à Progressors et sa rapidité dévastatrice. Le groupe sait clairement manier la complexité pour la rendre intéressante et accrocheuse, comme sur ce break lourd et qui lancera probablement les mosheurs en live, puis les harmoniques améliorées par la basse nous proposent des mélodies virulentes avant que Worms of Consumption ne vienne nous écraser avec sa puissance brute. La violence rencontre une efficacité destructrice empruntée au Brutal Death alors que Portal to Eternity propose un groove axé Prog. Le son restera ancré dans cette violence brute, mais on sent une complexité aussi mélodieuse que brutale, mais le titre est long et il laisse une liberté totale aux musiciens, qui enchaînent avec Fictional Reality et ses racines Prog contrastées. La technicité rencontre la violence pour créer une sorte de temporisation accrocheuse, mais les éléments groovy sont présents pour calmer le jeu avant que Numerous Existences ne nous propose une dissonance massive qui couvre les patterns Old School. Le contraste plaira aux amateurs de Death Metal au sens large, puis Mass Psychosis va nous proposer des leads planants pour accompagner l’efficacité de la rythmique avant de mettre fin à l’album.
Si vous aimez autant le Brutal Death, le Death Old School et le Death Technique, Beyond The Structure est le groupe que vous attendez. Scrutiny va mêler les trois influences avec des riffs efficaces, entraînants et planants, ce qui offre une ouverture intéressante.
85/100