Review 1162 : Agathodaimon – The Seven

Agathodaimon s’est réveillé.

Créé en 1995 en Allemagne, le groupe sort six albums d’un Black Metal aux influences majestueuses. Mais en 2014, Sathonys (guitare/chant, ex-Nocte Obducta) doit mettre le projet en pause. En 2020, il relance le groupe, accompagné à nouveau par Ashtrael (chant), et le duo recrute Von Yanesh (basse, All Will Know), Mortos (batterie, Cravenhall) et Nakhateth (guitare, Omega Point, Sektor). Le quintet signe avec Napalm Records, et sort The Seven en 2022.

L’album débute avec La Haine et son ambiance oppressante qui mêle des éléments très directs avec des mélodies tranchantes, mais également avec ces parties pesantes et ce chant clair intense, créant un contraste imposant. Le titre est suivi par Ain’t Death Grand et ses tonalités entêtantes ancrées dans un Black Metal aux orchestrations théâtrales et aux mélodies lancinantes, puis Wolf Within vient nous inonder sous son torrent de blast. Le morceau s’apaisera légèrement pour accueillir le chant massif et ses choeurs inquiétants qui laissent les influences Gothiques prendre le dessus avec douceur, qui continuera sur Ghosts of Greed et ses riffs accrocheurs. Les deux voix se relaient pour alimenter l’ambiance sombre et entêtante, puis le groupe accueille Vlad Dracul, qui fut leur vocaliste entre 1995 et 2002, pour Mother of All Gods. Le titre mélange mélancolie, noirceur oppressante et orchestrations majestueuses pour nous dévoiler toute sa puissance, qui sera suivie par les mélodies mélancoliques et aériennes de Estrangement, accompagnées par ce chant si profond et démonstratif. La rage s’enflamme sur le final, qui nous laisse finalement nous aventurer sur In My Dreams (Part 1 – Prelude), un court titre très majestueux et planant. L’introduction se brise net pour laisser In My Dreams (Part 2 – In Bitterness) nous présenter toute la rage du groupe, sans oublier ces accalmies intenses, qui seront rejointes par les leads déchirants et les hurlements surpuissants. Des influences martiales se dévoilent sur Kyrie – Gloria, une composition sur laquelle la noirceur du groupe accueille Julien Truchan (Benighted, Néfastes) pour quelques cris malsains. Le titre reste majestueux et imposant, mais il laisse rapidement place à The Divine, la dernière composition, qui laisse le groupe dévoiler ses riffs pesants ainsi que les deux identités vocales du groupe sur une rythmique assez progressive, mais toujours très sombre.

Pour célébrer son retour, Agathodaimon n’a pas fait les choses à moitié. Avec The Seven, le groupe rend hommage à ses racines saisissantes tout en proposant des éléments nouveaux, une intensité contagieuse et des riffs sombres.

90/100

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