Review 1199 : Crematory – Inglorious Darkness

Crematory continue sa route avec Inglorious Darkness, son seizième album.

Figure majeure du Gothic Metal Allemand, le groupe démarre en 1991 et se fait petit à petit une réputation dans la scène underground. Composé en 2022 de Felix Stass (chant, Stass), Markus Jüllich (batterie), Katrin Jüllich (claviers/samples), Rolf Munkes (guitare, Empire, Razorback, ex-Majesty) et Patrick Schmid (basse, ex-Apophis), le groupe annonce retourner aux racines de son style.

La lancinante Inglorious Darkness débute l’album en proposant des tonalités aériennes froides et lentes. La voix saturée si reconnaissable du vocaliste est complétée par son chant clair parfaitement maîtrisé, et les riffs simples mais accrocheurs se montrent très entraînants tout comme sur Break Down the Walls et sa mélancolie intense qui dévoile quelques parties plus énergiques. Les leads lancinants sont mêlés à cette base motivante qui continue avec Trümmerwelten, un morceau dans la langue de Goethe qui ne laisse aucun doute sur les racines Industrial du groupe. Encore une fois très accrocheur, le morceau propose des touches plus mélodieuses créant un contraste entre les deux aspects de sa musique qui va perdurer sur l’énergique Rest In Peace, une composition beaucoup plus rapide. On sent que l’efficacité brute est la caractéristique principale de ce morceau et de ses riffs énergiques qui savent laisser place à des refrains très fédérateurs, avant que la mystérieuse The Sound of My Life ne vienne placer ses tonalités mystérieuses et répétitives. La basse hypnotique sert parfaitement les éléments dansants et accrocheurs, qui laisseront leur place à Tränen der Zeit, version allemande de l’un des classiques du groupe, et ses accents majestueux. On retrouve également quelques accents Heavy Metal sur les leads, mais le morceau sait placer une noirceur imposante dans ses riffs, puis Until We Meet Again nous dévoile une rythmique imposante et pesante. Le titre nous exposera à ce contraste entre les refrains lourds et les couplets plus théâtraux, alors que Zur Hölle nous renverra aux bases de l’Industrial avec des sonorités brutes et agressives. Les tonalités dansantes et accessibles refont surface avec Not For the Innocent, un titre plus contrasté qui sait placer des claviers très doux comme des hurlements abrasifs sous un groove évident et des influences Death Metal. Les influences Industrial refont surface avec Das Ende et ses claviers modernes, créant ce mur d’agressivité naturelle avant que Forsaken ne vienne refermer l’album avec ce mélange entre la base lancinante et les touches plus joyeuses tout en conservant le contraste groovy et sonorités froides.

Le nom de Crematory n’a plus à être présenté tant il est connu. Avec Inglorious Darkness, le groupe nous prouve que malgré le départ d’un membre, il sait s’adapter, quitte à proposer des parties vocales différentes qui collent toujours à ce contraste imposant.

90/100

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