Review 1212 : DeathFuckingCunt – Decadent Perversity

DeathFuckingCunt ne prend pas de pincettes pour son nouvel album.

Créé en 2007 en Australie, le groupe fait dans la violence. Après une pause de 2017 à 2018, le groupe composé de Blake Simpson (chant, ex-Beyond Terror Beyond Grace), Ollie Morgan (guitare, Solus ex Inferis), Brad Trevaskis (basse, Wardaemonic) et Dan Grainger (batterie, Wardaemonic, ex-Xeper) signent chez Transcending Obscurity Records et annoncent Decadent Perversity, leur second album, illustré par Daemorph Art (Vulvodynia, Pyrexia, Cephalotripsy, Lividity…).

L’album commence avec Mulesing The Malformed et son sample introductif qui nous lâche soudainement sur une brutalité sauvage, complétée par des hurlements ravageurs et des pointes de technicité. Le son épais et effréné nous mène à Fisted Into Form et sa rythmique groovy qui ne met pas de côté la violence brute et abrasive, la parant même d’une dissonance inquiétante avant que Conceived In Formaldehyde ne place les patterns les plus agressifs du Brutal Death entre quelques moshparts extrêmement efficaces. Des racines Slam font également leur apparition sur les breaks, et on sait que le groupe nous fera mosher avant qu’Emphatic Defloration ne vienne nous offrir une pause bien méritée avec ce sample inquiétant. Mais une fois de plus, le groupe se déchaîne en multipliant les riffs complexes et agressifs jusqu’au dernier moment, juste avant que Devoured By Eunuchs ne vienne nous proposer un aspect plus chaotique et dissonant de la rage. Le titre sera également un fidèle compagnon de tout amateur de mosh et de headbang, mais également des plus fins techniciens, puis ce final inquiétant nous conduit à Blunt Force Vasectomy, une composition accrocheuse et très grasse. Plus le titre avance, plus il nous montre des pointes de technicité cinglantes, à l’inverse de Decadent Perversity qui nous met face à une lourdeur apocalyptique et étouffante, ainsi qu’à des leads entêtants. Le titre ne perd pas de vue l’aspect technique, qui sera proéminent sur la fin, puis Suicidal Masturbatory Flagellation nous replace dans un groove agressif empli de ces leads tranchants. Le son est toujours aussi massif, et fera des ravages dans n’importe quelle fosse, puis l’album prend fin avec la très sale Garroted By Frenulum, un titre qui utilise énormément les harmoniques hurlantes du Brutal Death mêlées à une rythmique épaisse. Le titre sera amené à freiner pour nous inonder à nouveau avec sa violence étouffante, puis il nous laissera respirer quelques secondes avant la fin.

Si vous recherchez un son massif et technique, DeathFuckingCunt est fait pour vous. Si c’est la complexité abrasive et des riffs effrénés que vous aimez, Decadent Perversity vous plaira sans aucun doute. Dans tous les cas, le groupe va vous écraser !

85/100

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