Review 1215 : Kardashev – Liminal Rite

Kardashev nous dévoile son nouvel album.

Créé en 2012 aux Etats-Unis, le groupe composé de Mark Garrett (chant, NeverBreath, Viraemia), Nico Mirolla (guitare, NeverBreath), Alex Rieth (basse) et Sean Lang (batterie, NeverBreath, First Reign) annoncent la sortie de Liminal Rite en 2022, chez Metal Blade Records.

L’album débute avec The Approaching of Atonement, une courte et très calme composition qui nous place dans cet univers lancinant en compagnie d’une voix qui nous lâchera finalement sur la dissonante Silvered Shadows et son ambiance oppressante. Des pointes de technicité se font entendre dans les parties de guitare et de basse avant qu’un chant clair envoûtant ne vienne créer une ambiance apaisante. Elle sera brisée par des hurlements massifs, puis le contraste sévira en laissant des influences Prog prendre le dessus, nous menant à Apparition in Candlelight, un titre qui se montre immédiatement très violent. La rage brute est complétée par des mélodies planantes qui nous noient sous ce contraste aussi sombre que lourd avant de nous laisser respirer avec ce break mélancolique, qui enflammera à nouveau les riffs. Dissever vient faire taire la rage brute avant de laisser Lavender Calligraphy progresser lentement puis exploser dans une ambiance apocalyptique. Le titre est très intense et lancinant, laissant aux leads la possibilité de placer des sonorités transcendantes, et la composition finit par donner vie à The Blinding Threshold, un interlude inquiétant mais très doux. La quiétude sera brisée net par Compost Grave-Song, une composition abrasive, saccadée et pesante qui mêlera des influences Prog à une rage brûlante. Les cris viscéraux se mêlent aux sonorités fantomatiques et au chant clair, puis les voix s’unissent pour des parties dévastatrices avant que Cellar of Ghosts ne nous propose des influences plus douces dans cette rage effrénée. Une fois de plus, c’est le contraste qui fait la force du groupe, entre ces blasts ravageurs, ces hurlements massifs et la dissonance aérienne, alors que Glass Phantoms se montre immédiatement très sombre, dévoilant des parties malsaines comme des éléments majestueux avant de laisser A Vagabond’s Lament nous placer des racines Prog très calmes pour créer une ambiance aussi entêtante que lancinante. Il faudra attendre un moment avant que la rythmique ne s’enflamme, nous offrant une intensité perçante, puis le groupe referme son album avec Beyond the Passage of Embers, une très longue composition qui nous présentera un paysage aussi doux, brut, planant, étouffant, intense et agressif. Plus de onze minutes pendant lesquelles le groupe ne cessera de nous surprendre et de nous noyer dans son univers diversifié.

Le mot-clé de Kardashev est le contraste. Pourquoi ? Car avec Liminal Rite, le groupe est tout autant capable de placer un blast ravageur surmonté de hurlements Deathcore, que de nous apaiser avec un Shoegaze aérien et doux tout en liant les deux avec des influences Prog lisses et accrocheuses. Une expérience.

95/100

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