Review 1222 : Artificial Brain – Artificial Brain

Artificial Brain s’éveille à nouveau.

Créé en 2011 aux Etats-Unis par Dan Gargiulo (guitare/chant, ex-Revocation), Samuel Smith (basse/chant, Luminous Vault), Keith Abrami (batterie/chant, Shredded, Myrkur en live), Jon Locastro (guitare, ex-Grey Skies Fallen) et Will Smith (chant, Afterbirth, Buckshot Facelift), le groupe est officiellement rejoint par Oleg Zalman (guitare) en 2022. Ils annoncent la même année la sortie d’Artificial Brain, leur troisième album, ainsi que le départ du chanteur.

L’album débute avec Artificial Brain, le court titre éponyme, qui nous enveloppe immédiatement avec sa dissonance couverte par des hurlements dévastateurs. Le titre est suivi par la tout aussi violente et oppressante Glitch Cannon, construite sur le même modèle, puis par Celestial Cyst, qui mélange complexité, rapidité et sonorités brutes en compagnie de Mike Browning (Nocturnus AD, ex-Acheron, ex-Morbid Angel) invité au chant. Les deux voix sont complémentaires, et elles permettent à la noirceur de se parer de tonalités Old School alors que ce sont des tonalités épiques et planantes qui rejoignent les riffs sur A Lofty Grave, où le groupe accueille Paulo Paguntalan (Encenathrakh, Edenic Past, ex-Copremesis) pour ajouter une rage viscérale à leur mur de son aux patterns Prog, ainsi que Colin Marston (Behold the Arctopus, Krallice, Gorguts) à la warr guitar. Les mélodies dansent sous les hurlements, puis Tome Of The Exiled Engineer alimentera la dissonance avec des riffs solides accrocheurs aux accents groovy. Les hurlements massifs créent un contraste avec les parties plus lentes et lancinantes, puis le groupe renoue avec la violence pure avant qu’Embalmed With Magma ne prenne la suite. La longue partie instrumentale accueillera finalement des parties vocales, puis les riffs nous enchantent avec un son apaisant, alors que Parasite Signal, un titre assez court, laisse parler la violence pure. On retrouve Paulo sur Cryogenic Dreamworld, un titre plus complexe qui lie les différentes ambiances entre elles, faisant communiquer blast, sonorités planantes et chant caverneux avant un final très inquiétant. Le groupe enchaîne avec Insects And Android Eyes, morceau sur lequel ils accueillent Luc Lemay (Gorguts) pour donner un contraste intéressant aux parties vocales, tout en conservant cette complexité folle du côté de l’instrumentale. avant que The Last Words of the Wobbling Sun ne vienne refermer l’album. Paulo pose également son chant sur ce dernier titre, qui sera à la fois le plus long, mais également le plus diversifié, laissant même une place à de courts leads explosifs, ainsi qu’à un break planant et un final pesant.

Le nom d’Artificial Brain a toujours résonné comme un gage de qualité et de complexité à mes oreilles. Artificial Brain confirme ce cliché, et le renforce en présentant un univers de dissonance dans ce Blackened Death Metal oppressant.

95/100

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