Review 1226 : Consecration – Cinis

Le troisième album de Consecration est prêt.

Créé en 2010 au Royaume Uni, le groupe composé à présent de Daniel Bollans (chant), Liam Houseago (guitare), Shane Amies (basse), Jorge Figueiredo (batterie) et Andy Matthews (guitare) nous présente Cinis, qui sort en 2022 chez Redefining Darkness Records et Life After Death.

Le groupe démarre avec The Dweller In The Tumulus, une composition qui place sans plus attendre les racines Death/Doom Old School dans des riffs lents. Les hurlements trouvent facilement leur place dans ce mélange malsain et sale complété par des leads inquiétants mais assez mélodieux. Dave Ingram (Benediction, Ursinne, ex-Bolt Thrower…) rejoindra le groupe sur Ground To Ashes (A Cremulation) pour offrir à leur mélange abrasif une touche d’agressivité supplémentaire et des hurlements puissant, puis la longue Embrace Of Perpetual Mourning nous dévoilera des touches planantes avec une introduction en son clair. La saturation refera surface tout en conservant des passages sombres et effrayants empruntés au Funeral Doom, et la lenteur du titre lui permet de nous hypnotiser avant de places des parties lead plus énergiques avant de laisser place au final, et à A Dying Wish, un court interlude mélancolique. These Fleeting Memories vient ensuite nous écraser avec ses riffs lancinants, ses hurlements massifs et sa lenteur oppressante, puis les leads deviennent plus ensorcelants sur la deuxième partie du morceau. On les sent plus intenses, surtout sur ce solo, puis The Charnel House révèle les parties les plus brutes du style du groupe avec des influences Death Metal très puissantes. Le morceau est assez court, et il laisse rapidement place à A Sentient Haunting qui fait renaître ces sonorités oppressantes et beaucoup plus lentes. La mélancolie fait toujours partie de ce mélange pesant qui sert parfois de base à des leads épiques avant de céder sa place à Unto The Earth Bethralled et sa très sombre beauté. Bien qu’ancré dans la violence brute et lente, le morceau proposera également du son clair, créant un contraste impressionnant avant de s’apaiser et de laisser In Loving Abandonment mettre fin à l’album avec douceur.

Consecration manie les racines du Doom Death à sa guise pour fabriquer son propre univers, empreint de mélancolie. Cinis est un album imposant qui sait faire place à la douceur et à des éléments majestueux pour alimenter le contraste qui l’habite.

75/100

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