Review 1227 : Cadaveria – Emptiness

Cadaveria relève son sixième album.

Créé en Italie en 2001 par Raffaella “Cadaveria” Rivarolo (chant, ex-Opera IX) et Marçelo Santos (batterie, Necrodeath, ex-Opera IX), le groupe peut également compter sur Peter Dayton (basse, Necrodeath) pour la sortie d’Emptiness. Les guitares ont été enregistrées par Kris Laurent (The Providence), ancien guitariste du groupe, et Pier Gonella (Necrodeath, Athlantis, Mastercastle, Vanexa…).

L’album débute sur The Great Journey, un titre assez accrocheur qui laisse la voix rocailleuse de la chanteuse donner vie à leur univers. La voix claire enchanteresse et les orchestrations majestueuses apportent un peu de contraste à la noirceur brute qui se montre dissonante avec Shamanic Path et ses mélodies lancinantes. Le chant tient également un rôle important avant d’être écrasé par les hurlements, puis Emptiness nous dévoilera des tonalités beaucoup plus joyeuses et entraînantes. Les deux parties de l’univers se rencontrent et se mêlent habilement, créant une agression captivante, alors que The Woman Who Fell to Earth nous dévoile rapidement une intensité pesante et beaucoup plus majestueuse. Les voix se mêlent au paysage dévasté et à sa base groovy, puis la vague de rage finale nous mène à Divination, une composition mélodieuse mais également assez brute. Les deux voix se rejoignent avant de laisser place à la pesante Matryoshcada, qui nous envoûte autant qu’elle nous oppresse, jouant une fois de plus sur l’alternance des parties vocales sur une base efficace. Le titre se renforcera lors du solo, puis la sombre douceur nous conduit à Silver Rain et ses harmoniques folles. Le titre nous offrira le chant le plus intense de l’album sous une vague de dissonance mélodieuse, ainsi qu’une mélancolie abrasive et plaintive, que l’on retrouve dans les racines Heavy de The Cure, un titre entêtant. La rythmique se montre de plus en plus planantes, invoquant des influences assez diversifiées alors que Life After revient dans les sonorités tranchantes et lentes d’un Black Metal assez Old School, tout en y joignant des mélodies entêtantes mêlées à une rage viscérale. L’italien fera son apparition pour La Casa dell’Anima, ce qui renforce encore plus le contraste entre les parties hurlées et le chant clair tout en laissant les musiciens jouer des riffs aussi accrocheurs que planants, puis le groupe repart dans cette quiétude obscure avec The Sky That Screams Above Us. La douceur se noie parfois dans la rage avant de refaire régulièrement surface puis l’album prend fin avec Return, une composition très calme qui se fera parfois écraser par la violence sombre que le groupe sait parfaitement produire.

Le maître mot de Cadaveria est le contraste. Entre hurlements viscéraux et chant clair apaisant, les compositions proposent des riffs aux multiples influences, faisant d’Emptiness un album assez riche qui suit parfaitement l’évolution du groupe.

80/100

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