L’heure du quatrième album de Soreption a sonné.
Créé en 2005, le groupe suédois composé de Fredrik Söderberg (chant), Tony Westermark (batterie, Sanctification) et Rikard Persson (basse, ex-Vholdghast) annonce la sortie de Jord chez Unique Leader Records.
Les guitares ont été enregistrées par Ian Waye (Thanopraxia), leur guitariste live, mais également quelques invités prestigieux, et les claviers sont signés James Carey.
The Artificial North est le premier morceau à nous frapper avec ce mélange de Death Technique rapide et saccadé. Le groupe ne perd pas de temps pour nous dévoiler sa rage et ses hurlements massifs sous des riffs complexes peuplés par des leads agressifs, puis ils appellent Stefan Nordlander (Inferiah) pour les accompagner sur The Forever Born, un titre extrêmement groovy et froid. Les hurlements bestiaux occupent une place importante dans le mélange abrasif et accrocheur, puis Joe Haley (Psycroptic, Ruins) rejoint les suédois pour des leads planants sur Prophet et sa violence majestueuse. Les riffs bruts et agressifs seront contrastés par ces claviers planants, alors qu’Each Death More Hollow voit l’arrivée de John Matos (Abiotic) pour compléter la brutalité mécanique et glaciale qui sévit sur ce titre. Le groupe ne nous autorise aucun temps mort, puis c’est Malcolm Pugh (Inferi, Demon King, A Loathing Requiem) qui prend en charge les leads sur A Story Never Told et ses riffs dévastateurs. Le titre nous matraque du début à la fin, laissant même des influences Brutal Death se glisser dans leur technicité, puis The Chasm prend la suite en proposant un groove complexe et un tempo effréné. Selon moi, ce titre est l’un des plus violents que le groupe ait sorti, et il laissera place à The Nether Realm’s Machinery et son introduction inquiétante avant que la rage ne refasse surface tout en plaçant des éléments Deathcore. Les claviers apportent une touche délicate à la composition, qui sait parfaitement placer sa violence là où il faut, puis Dean Lamb et Tobi Morelli d’Archspire placent des parties lead dans les riffs destructeurs du groupe sur Död jord, le dernier titre de l’album. On reconnaît facilement cette touche mélodieuse qui suit la violence écrasante du combo, qui finira par rendre les armes après un hurlement étouffé.
Si vous ne les connaissez pas encore, Soreption est l’un de ces groupes qui va vous souffler en un rien de temps. Avec Jorn, le groupe nous écrase et nous montre que leur mixture a tout ce qu’il faut pour nous démonter la nuque.
90/100