Review 1272 : Witchery – Nightside

Witchery affiche maintenant vingt-cinq années de carrière.

Créé en 1997 en Suède, le groupe composé de Patrik Jensen (guitare, The Haunted, Satanic Slaughter), Richard Corpse (guitare, Satanic Slaughter, Seance), Chris Barkensjö (batterie, Lik, Mefisto, ex-The Resistance…), Angus Norder (chant, Nekrokraft) et plus récemment Victor Brandt (basse, ex-Entombed, ex-Firespawn, live pour Dimmu Borgir) annonce en 2022 la sortie de Nightside chez Century Media Records

L’album débute avec la solide et entrainante Witching Hour qui place le groove de son Black/Thrash au premier plan. Les hurlements morbides collent à la perfection à l’énergie malsaine du morceau, qui laissera sa place à Don’t Burn The Witch et ses tonalités accrocheuses, accompagnés par Maciek Ofstad (Kvelertak). La basse joue un rôle important dans la base de la rythmique complétée par les guitares hurlantes et le chant motivant, puis la rythmique freinera pour accueillir Storm Of The Unborn et ses tonalités martiales froides. Le chant se montre également plus puissant, puis quelques parties de clavier donnent un aspect majestueux au morceau qui n’oublie pas ses racines abrasives avant Er steht in Flammen, un interlude mystérieux et mystique. Ne comprenant rien à l’allemand, je ne peux que profiter de cette ambiance pesante qui nous mène droit à Popecrusher, une composition très directe et Old School qui nous offre des leads très mélodieux. Le contraste est imposant et extrêmement efficace, puis le tempo ralentit pour accueillir Hank Shermann (Mercyful Fate) sur Left Hand March, laissant les riffs lancinants nous mener droit vers la noirceur de cette marche guerrière. Les guitares furieuses donnent des tonalités flamboyantes à ce son lancinant, puis l’énergie impie refait surface sur Under The Altar, une courte composition instrumentale qui s’apaise légèrement avant de retrouver sa rage où le groupe fait appel à Simon Johansson (Wolf, Memory Garden) pour finalement laisser place à Churchburner et ses riffs effrénés. On retrouvera également des harmoniques tranchantes et des passages lourds qui nous feront remuer le crâne avant que Crucifix and Candle ne reprenne l’assaut avec un groove agressif qui sera sans mal repris par des fosses en ébullition. Les harmoniques travaillées nous mènent à A Forest Of Burning Coffins et ses riffs effrénés qui piochent allègrement dans des racines Black/Death pour trois minutes de pure rage déchaînée en compagnie de Jeff Walker (Carcass), qui laissent une place aux harmoniques entêtantes du Thrash Metal avant que Nightside, le titre éponyme, ne vienne refermer l’album avec une quiétude malsaine. Les murmures et l’ambiance mystérieuse (avec quelques paroles en français) referment lentement les portes de l’univers du groupe, qui débouche sur un vide hypnotique.

Le secret de la longévité de Witchery ? Je ne le connais pas. Par contre, je peux vous assurer que le groupe n’a jamais perdu de vitesse malgré ses changements de line-up, et ce n’est pas Nightside qui me fera mentir ! Il abrite énergie et quiétude, toutes deux utilisées à bon escient.

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