Tous aux abris, Milking the Goatmachine revient !
Depuis 2008, Goatleeb Udder (chant/batterie, Demonbreed, Miseo, Knife…) et Goatfreed Udder (guitare/basse, Carnal Ghoul, Demonbreed, ex-Lay Down Rotten…) alimentent leur propre style, le GoatGrind. Le nom de leur dernier rejeton ? Nach uns die Grindflut, qui sort en 2022 chez Reaper Entertainment.
Piccolo im Streichelzoo nous laissera quelques secondes de répit avant d’attaquer avec des riffs effrénés et des hurlements massifs, une sorte d’habitude pour le groupe. On trouvera également un break entraînant après ce blast agressif, puis Kackeball (ne me demandez pas de traduire) viendra nous briser la nuque avec une intelligence rare. La rythmique reste concentrée sur l’efficacité pure, mais les leads proposent des influences Old School tout comme sur Rettet den Wald… esst mehr Biber et ses racines Punk dansantes qui se transforment en une dissonance inarrêtable. Raus mit die Viecher prend la suite avec cette même agressivité brute doublée des hurlements massifs qui laissent le Death Metal s’exprimer, puis Am Zaun der Zeit vient nous rappeler que le groupe a faim de scène et de rythmiques énergiques. Un nouveau sample nous laisse respirer avant qu’Ein Stall am Wörthersee ne place une froideur intéressante dans ses riffs saccadés, tout comme sur Stallhalla qui laisse des harmoniques dissonantes s’installer dans ce mélange chaotique. Le titre sait accélérer et habilement placer du pig squeal avant que la très courte Waddema ne fasse renaître la violence brute. Ein Brett im Kornfeld se montre plus axée sur un Death Metal parfois mélodieux à ma grande surprise, puis le morceau laisse place à Ist der Huf erst ruiniert et une modernité qui introduit des éléments plus techniques et entêtants. Le blast n’est évidemment jamais loin de cette lourdeur, tout comme sur Mutter, der Mann mit der Milch ist da qui couple la double pédale ravageuse avec des riffs saccadés et plus criards. L’album s’approche de sa fin avec le massif Warum liegt hier Stroh?, un morceau qui sait se montrer accrocheur, puis Magermilch Mambo ne revienne dans les tonalités Old School effrénées. Les éléments de Grindcore gras sont également au programme mais Nach uns die Grindflut place la touche finale à ce massacre au nom de la violence avec une simplicité lourde et efficace.
Si vous souhaitez vous briser la nuque, Milking the Goatmachine est le groupe qu’il vous faut. Avec son concept original et ses titres… caprins, Nach uns die Grindflut va séduire les amateurs d’agressivité grasse, directe et lourde.
85/100